On a des petits problèmes avec internet qu’on arrive vite à résoudre. On en a vu bien d’autres. Et on a la possibilité d’aller à la mairie annexe et au café Mundakafé. Nouvelle journée à Hénin. A midi on mange au centre hospitalier d’Hénin Beaumont. On a des tickets. On est à la maison de quartier de Beaumont un peu comme chez nous. Tous les jours on va à la rencontre de plein de gens. On parle de tout. Le théâtre est le prétexte à parler de tout le reste. De la vie au village. De la vie au quartier. Du temps d’autrefois et du temps d’aujourd’hui. De musique et de politique. Hier on a vu une personne qui nous a dit, moi je ne politise pas ce que j’ai à dire. Cet après midi on retourne au terrain de boules. Marion, Matthieu et Vasil et Jérémie vont intervenir dans l’espace public. Et ce soir, c’est Camarade Divion à Divion (62), la répétition générale. Il y a beaucoup à faire à Hénin Beaumont. Comme dans toutes les villes et les villages où l’on est intervenu. Et puis on a voulu passionnément faire ce travail là. Nous sommes des Veilleurs. Pourtant on se pose des montagnes de questions. Qui on est, ce qu’on fait, comment on le fait, comment on avance, comment on peut être plus juste, plus authentique. Avec les autres, avec soi. C’est politique. Parce que ce qu’on fait c’est une (autre) manière de faire de la politique.
Veillée # Hénin-Beaumont
Marion accordéon
ce soir fête de la musique à guy mollet
On y va tous. On emmène les citations. C’est scène ouverte. Marion prévoit de jouer de l’accordéon et de chanter. C’est la première fois qu’a lieu la fête de la musique à Guy Mollet. Séverine qui est responsable de la maison de quartier de Beaumont nous dit qu’il faut un début à tout. C’est fin de journée à la maison de quartier. On entend les gens qui s’en vont. Séverine dit qu’il est difficile de rassembler les gens au village de Beaumont parce que les gens n’ont pas l’habitude de sortir. Fanny et Eric ont fait la fête de la musique samedi soir dans leur café. Ils ont eu un monde fou. Fanny et Eric aimeraient bien mener des actions avec la maison de quartier. Peut être ce soir seront ils à Guy Mollet ou rentreront ils chez eux à Gondecourt.
antifasciste
Topka
Marion, Vasil et Matthieu sont au complet. Ils sont acrobates et font partie de la compagnie Porte 27. Ils ont fait un spectacle après être restés quelques jours avec les réfugiés qui campent à Norrent Fontes. Ils seront présents à Hénin Beaumont pendant tout le temps de la Veillée. Cet après midi ils courent dans la ville à la recherche d’espaces qui jalonneront un parcours acrobatique qu’ils vont proposer en fin de semaine ou en début de semaine prochaine aux publics héninois. Marion est acrobate fil de fériste, Matthieu est acrobate machiniste et Vasil est acrobate à la roue (Topka). Ils vont aussi intervenir dans toutes les écoles de Beaumont et de Kennedy. En fin de semaine, nous serons rejoints par Camille et Dorothée qui dansent avec la cie HVDZ depuis les Sublimes.
Matthieu Yamakazi
Le faux terril
On a vu Marcel Mouchon. Il nous parle d’un terril qui a été commencé à partir des trous de la mine qu’on creusait et qui se sont remplis d’eau. Ils ont essayé de les vider puis ils ont renoncé. Ils ont ensuite continué à faire un terril qui est constitué de scories et de cendres de cokeries. C’est un faux terril. On parlé du pain d’alouette. Quand on lui parle des pommiers sur les terrils, il dit, il y a beaucoup de folklore. Il a travaillé aux mines. Il a eu un grave accident. Puis il a travaillé à la CIA, une usine automobile. Il dit que les gens qui habitent à Beaumont sont des bourgeois modernes. La fusion d’Hénin et Beaumont en 1971 a permis à Hénin de récupérer les terrains de Beaumont. C’est ça l’histoire, dit-il.
baby red, baby blue
Mundakafé
On est allé au café, le Mundakafé. On y est allé hier et on y est retourné aujourd’hui. Et aujourd’hui on a fait une interview des deux responsables du café. Fanny et Éric. Fanny est de Drocourt et Éric de Toulon. Depuis plus de six mois ils font vivre le Mundakafé qui accueille des groupes de musique régulièrement et des troupes de théâtre. Le public est très divers. Au café tout le monde est le bienvenu. Le matin, dit Fanny c’est les gens du village qui viennent et en fin d’après midi aussi. On a nos habitués. Et les soirs de concert c’est blindé de monde. Des gens qui viennent pour la musique. Et qui suivent les groupes qui sont programmés. D’une salle de concert à une autre. C’est des gens qui ne viennent que pour un soir, dit Éric, mais comme le café est en train de faire sa renommée, on va retrouver petit à petit des gens qui vont venir « à la confiance » parce qu’ils savent qu’on programme de la bonne musique. Fanny et Éric ont plein de projets en tête. Faire des expos, mettre des livres de voyage à la disposition des clients, faire à manger le midi. Rendre au café une ambiance plus feutrée. Ouvrir une terrasse du côté du jardin. Mais, dit Fanny, rien ne se fait sans qu’on demande leur avis aux clients et aux voisins. On y retourne demain midi. Pourquoi Mundakafé, parce qu’Éric est surfeur et que c’est le meilleur spot sur toute la côte atlantique, en Espagne. Éric a choisi le nom du café et Fanny, le logo, le girafon, de Salvador Dali.