coop et ccpm

On a vu F.Caullet ce midi. On a parlé de l’amicale laïque et des Coop et de la CCPM. Les coopératives minières qui ont été créé en 1941, suite à un mouvement de grève important des ouvriers contre l’occupant allemand pour des conditions de vie un peu meilleures. Ces coopératives étaient gérées par les ouvriers eux mêmes. C’étaient des épiceries où les familles d’ouvriers pouvaient se procurer de la nourriture à très bas prix. Les coopératives faisaient du commerce mais ne faisaient pas de bénéfice. Elles ont permis aux ouvriers de continuer à s’alimenter pendant les grèves, comme les grandes grèves de 1948 car à l’époque, quand les ouvriers se mettaient en grève les petits commerces ne voulaient plus les servir de peur de n’être pas payés. Jusqu’à ce que s’installe Auchan et la grande distribution qui à mis fin à la CCPM et aux petits commerces. Ici, à côté d’Hénin Beaumont se trouve une des plus grande zone commerciale d’Europe, à Noyelles-Godault.

Marion est arrivée

Marion est arrivée et bien sûr direct dans le feu de l’action. On s’était dit que l’après midi pourrait être consacré, pour les trois acrobates, à une visite repérage des quartiers, et à la préparation d’un parcours pour la semaine prochaine. Deux parcours. Dans chaque quartiers. Beaumont Kennedy.
A Kennedy, il y a beaucoup de monde, vers seize, dix sept heures, à la sortie des écoles. C’est vivant, toutes générations confondues.

Cliquetis

A la maison de quartier de Beaumont, ils participent à
l’écharpe de la solidarité. Il s’agit de battre le record de tricot. Battre 57
kilomètres d’écharpe. Alors aiguille et laine. Tout le monde s’y met.
Cliquetis. On fait des photos, et puis des citations, et puis des portraits.

Conversation à la maison de quartier Beaumont

A la maison de quartier de Beaumont c’est le mercredi qu’il y a le plus d’affluence. Parce qu’il y a le terrain de football juste en face. Alors les jeunes passent à la maison de quartier pour jouer au baby foot ou au huit américain. Il y a beaucoup d’activités à la maison de quartier Beaumont. Tricot. Couture. Remise en forme. Cuisine. Jeux de pétanque. Foot. Ping pong. A Beaumont on part en vacances. Quand les beaux jours arrivent tous le monde va rejoindre son mobil home à la campagne ou au bord de la mer. Pendant les petites vacances des stages sont organisés. Une trentaine de jeunes participent à ces stages qui sont menés en collaboration avec le théâtre de l’Escapade. Le matin on fait du foot en salle et l’après midi, on va à l’Escapade faire du slam ou du théâtre ou du Djembé. Le quartier de Beaumont est excentré. Il est à quatre kilomètres du centre ville. Hénin Beaumont existe depuis 1971. Avant c’était Hénin Liétard. Les gens sont en colère à cause d’IKEA. IKEA gâche le paysage, disent ils. Avant IKEA au bout de Beaumont il y avait la campagne. Le samedi, ça bouchonne dans la rue principale du rond point de vaches jusqu’au cimetière. Le samedi, c’est un enfer. IKEA et Auchan. Avant il y avait 52 cafés à Beaumont et autant de fermes. Aujourd’hui il reste une poignée de fermes et deux cafés. Beaucoup de nouveaux habitants viennent habiter à Beaumont. Des chefs d’entreprise. A la maison de quartier on organise aussi des soirées à thème. Soirée auberge espagnole ou raclette ou crêpes et on joue à la Wii.

Comment on fait les choses ?

Comment on fait les choses ? le lait ? le pain ? les œufs ? la laine ? les légumes ? la viande ?
Ce matin, à la ferme pédagogique, on a passé un moment très agréable, avec Michèle & Stéphane. On a commencé par une visite. Une ferme comme autrefois, avec un peu de chaque élevage, un peu de chaque production agricole : poules poussins coqs canards – de la couveuse à la pondeuse – lapins et lapereaux, truie, chèvres et chevreaux, moutons, dindes et dindons, vaches et veaux, jument de trait du nord, bouc, chats, et puis beau potager, serre, aromatiques, légumes, choux, carottes, salades, betteraves, pommes de terre, tomates et tout.
On passé un bon moment à faire le tour en compagnie de Michèle et Stéphane, qui sont passionnés autant par l’agriculture en soi que par toute la pédagogie qui l’entoure, autant que tout ce que ça engendre de choses positives. Un autre rapport aux choses et au temps. Un autre regard sur le monde. Savoir d’où vient ce qu’on mange. Ou bien tout simplement voir des animaux, parce qu’aujourd’hui, c’est devenu une chose rare.
On a fait une interview et parlé de tout ça. Au tout départ, cette idée de ferme est venue d’un maire qui était fils d’agriculteur et qui s’inquiétait de voir à quel point les enfants étaient de plus en plus éloignés et ignorants du fonctionnement de l’agriculture traditionnelle. Depuis vingt-cinq ans, d’abord sous une administration associative, puis depuis cette année en régie de municipalité, la ferme pédagogique accueille une moyenne de trois mille enfants par ans. Des classes de tous niveaux, et des groupes d’IME, enfants et adultes handicapés.
On est repassé un tout petit peu plus tard parce qu’une classe était arrivée, et que c’était l’occasion de tondre un mouton qui en avait besoin. Les activités de la ferme se déroulent tout au long des saisons au fil de la vie végétale et animale, avec toujours en arrière plan les aspects et étapes pédagogiques. Élevage, biologie, nourriture, reproduction, soin, naissances, transformation de produits, jusqu’à la cuisine. Michèle et Stéphane jonglent savamment entre les métiers d’agriculteur polyvalent et celui d’intervenant pédagogique. Bravo.