why not ?

Sur le rond point entre la cité scolaire, les blocs du nouveau monde et l’intermarché, Hassan et Hervé ont dansé, les gens dans leur voiture riaient. En regardant les photos, on se dit que c’est un peu comme s’ils avaient fait une signalisation artistique. Une dame a klaxonné. Il n’y a eu aucun accident.
S’égarer fait partie du chemin, on se dit. On décide de faire sans GPS, mais on ne se perd pas. On commence à bien connaître la ville.
Passage au CANM. On y rencontre des petits cuisiniers, des petits joueurs de foot, des petits jardiniers. Ça en fait du monde, c’est mercredi. Un public de choix.
Dans le magasin de vêtements, le directeur nous reçoit gentiment. Oui, on peut faire une danse, il dit : Why not ?
Il y a un monde fou. Grande liquidation. Une longue queue à la caisse. La danse tombe bien. Il y a beaucoup de gens qui disent qu’ils sont au courant. Il y a beaucoup de gens qui disent qu’ils ont déjà réservé.
Quand on rentre, on demande à Gregory Vandaele, du Centre André Malraux, où en sont les réservations, et il nous a dit 360 ! on est ravi. Il y aura du monde. On est ravi.

comme ça va vite

Hier soir, Hervé, Dorothée et Mathilde sont arrivés. Ce matin, ils se sont levés à 6h30 pour aller danser à la gare. C’était comme un rêve.
Hassan nous a rejoints vers 9h30, et on va partir en porte à porte, offrir des danses et discuter, au Biest et au Nouveau monde. Et puis après on va manger au restaurant des papillons blancs, puis on enchaîne par une manif poïélitique et les danses de proximité dans les commerces du centre ville, puis, encore la gare pour le retour des travailleurs lillois. Une longue journée hazebrouckoise qui s’annonce. La dernière dans les rues, avec les habitants. Dès ce soir, on travaille sur le textes, et demain, au plateau de l’espace Flandre, les premières répétitions. Comme ça va vite !

le premier déroulé

Panoramique, 3’, Mme Vandaele, 3’, Textes 1 (géants), 2’, Atelier théâtre Serge et Marcelle, 2’27, Pas de porte 1, 1’, Les amis des géants, 1’15, L’orphéon, 2’37, Pas de porte 2, 1’, La ludothèque, 3’, Texte 2, 2’, Citations sur le marché, 3’, Le retraité agricole,1’40, Portraits chinois Film, 1’05, Le chef de gare , 2’27, La libraire, 1’17, Pas de porte 3, 1’, Portrait chinois Livre, 1’, Interviews gare, 3’07, Textes 3 (jeunes CA2J), 2’, Godot 1, 1’30, Centre d’Animation Jaurès : Président, 2’06, Profs de danse, 1’38, Jeunes, 0’41, Pas de porte 4, 1’, Textes 4 (objets), 2’, Atelier mosaïque, 2’09, Godot 2, 1’30, Handball, 1’, Portrait chinois Prénom, 0’43, Portrait chinois Musique, 0’55, Textes 5, 2’, Papillons blancs, 1’22, M. Delaire IME, 2’05, Texte présentation Antigone, 0’10, Antigone au Lycée, 2’02, Pas de porte 5, 1’, Atelier patchwork, 2’17, Antigone le prénom, 0’43, Nouveau Monde : La Saint Martin, 1’58, Daisy, 2’, Animateurs, 2’38, Pas de porte 6, 1’, Travelling, 5’.

la mesure de l'amour c'est aimer sans mesure.

Ce soir on est allé au lycée des Flandres. On a diffusé sur les murs du lycée un film qu’on a monté ces derniers jours avec les élèves. Une série d’instantanés. Comme un film. Cela démarre par une immense photo de classe. Puis les élèves disent des citations. Beaucoup. Toutes ces feuilles de citations qu’on transporte de veillée en veillée. Dont celle ci, la mesure de l’amour, c’est aimer sans mesure. A la nuit tombée on a envoyé les images sur les murs du lycée. Et on a mis de la musique, Cat Power un morceau de Greatest. A l’heure de la sortie du lycée. La photo de classe. Puis les citations. Puis une autre photo de classe. Et puis les élèves qui jouent en attendant Godot avec Didier comme s’ils sortaient de la photo de classe filmée par Jérémie pour aller jouer Godot avec Dider. Et puis les raisons de la colère. Sur les murs du lycée, les uns et les autres apparaissaient pour dire ce qui les met en colère. C’est suite au travail sur Antigone mené par Martine et Flora. Derrière les grands murs du lycée on voyait des gigantesques nuages noirs déchirés. Et Camille a dansé. On s’est dit qu’on attendrait et qu’on rejouerait le film jusqu’ au départ du dernier élève. Après la disparition du dernier autobus. Des centaines de lycéens se sont arrêtés. Pour regarder et pour nous parler. Après ça, on se sentait un coeur à embrasser la terre entière.