Veillée # Dunkerque

Dimanche. On a téléphoné vendredi à l’association des Loups de Mer, et on a eu le trésorier, Jean Paul Baheux, qui a proposé très gentiment qu’on embarque, pour la seconde étape du concours de pêche. Tous le monde est parti en week-end sauf Flora qui y est allée.
Cette année, c’est le cinquantenaire des Loups de Mer. C’est une association de pêche de loisir qui gère le port juste en face de l’Hôtel Borel, en face du resto le corsaire, en pleine ville. Il y a de très nombreux adhérents. Le concours de pêche de l’association, ce sont trois sorties par an, à chaque sortie un classement et un classement final.
A l’aube, au port, il y a ce matin quatre vingt douze bateaux au départ. Rendez vous au bout du troisième pont, pour embarquer sur le Hiram VI.
Il y a Jean-Paul Baheux et ses deux gendres, Manu et Steph, qui accueillent Flora très gentiment, et donnent toutes les explications, de comment ça se passe, de ce qui se passe… parce quand on ne connaît ni la mer, ni la pêche…

Dans l’immeuble en face du méridien, au fil des portes on a eu le plaisir de revoir les filles de Mme Dubus. Elles sont ouvertes et accueillantes et participent avec enthousiasme.
On est encore bien accueillis à de nombreuses portes. On finit la journée le long de la plage. Pieds dans le sable. Filmer un bateau à la coque blanche et voile rouge, qui traverse le champ de la caméra. Qui traverse la mer bleue. On s’est dit qu’ici, à la mer, les cartes postales, les beaux clichés sont tentants, mais que tout cela est si beau, soleil et mer bleue, qu’on se laisse tenter.

En porte à porte, cet après midi, on grimpe à l’ascenseur et puis on redescend en frappant à chaque porte de chaque étage, jusqu’en bas des immeubles du Grand Pavois et des maisons flamandes en face du méridien. Au grand pavois, un couple qui a déjà réservé pour venir samedi à la veillée, nous accueille avec générosité et nous fait entrer, et on voit l’incroyable vue sur la mer, et les fenêtres de chaque côté qui illuminent l’appartement. Il fait un soleil magnifique et la mer est calme comme rarement.
Ils nous montrent, quand on leur demande un objet qui représente leur culture ou leur histoire, un tableau peint par un ami, représentant Jean Bart, et puis une photo très belle d’une maison de famille. Photo aux couleurs légèrement passée, frontale. La dame raconte qu’une de ses petites filles a dit « c’est plus qu’une maison, c’est presque un petit château ».
On a rencontré aussi un brocanteur qui a choisi de nous montrer, parmi tus ses beaux objets, un véritable sabre ancien.

« …Le plaisir de la compréhension se conjugue à l’allégement de la culpabilité (« les obstacles contre lesquels je butte ne sont pas de mon seul fait, mais relèvent de déterminations sociales plus générales »); il devient possible d’adopter vis-à-vis de soi-même une certaine distance, qui permet à la fois l’humour et l’analyse: les problèmes que l’on rencontre ne sont pas simplement des obstacles, ils peuvent devenir le moyen de l’accroissement de notre puissance dès lors qu’ on entreprend de les comprendre. Etablir le diagnostic de la dépossession n’implique pas d’en être paralysé, au contraire. Il peut bien souvent ouvrir des possibilités d’agir et de penser qui n’étaient auparavant pas même concevables… » C. Nordmann