On court partout. Dans tous les sens. En ce début d’après midi, Didier est à Leffrinckoucke pour une pause détente et créative avec les habitants. A la maison de quartier Rosendaël, nous avons rencontré l’association Alzheimer. Jérémie fait du porte à porte pour filmer des pas de porte. Pour filmer des habitants qui posent devant chez eux. Ce midi on a reçu Christophe et Olivier du Théâtre de Chambre. On a évoqué l’idée de faire quelque chose ensemble. On a parlé de nos actions, aux uns et aux autres dans les quartiers et les usines. On a parlé de notre aventure à l’usine Pocheco qui pratique le développement durable. On a dit qu’on n’était pas neutre si on faisait du développement durable et de l’éducation populaire. Qu’on sait très bien aujourd’hui qu’à l’horizon des cinquante prochaines années la terre ne pourra plus répondre aux besoins sans cesse croissant de l’humanité. Que la seule alternative réside dans la décroissance et que nous n’en prenons pas le chemin. Parce qu’on n’ose pas affronter les puissants de ce monte en particulier la finance internationale qui mène le monde à sa ruine. Pourtant on n’a pas le choix. On entend tellement dire qu’il faut penser aux générations futures.
Veillée # Dunkerque
La digue du Braek 1

des perles, des mitaines
On est allé à la Tente Verte, maison de quartier du côté des maraîchers. On a croisé les gens qui participent à l’atelier Perles où on pratique surtout le tricot. On fait des mitaines pour le marché de Noël. Et on coud des souris cale porte. On fait les choses pour soi ou pour les restos du cœur et St Vincent de Paul. On fait des bonnets, des cache nez, des moufles. On fait des bonnets pour les prématurés. On met des bonnets en laine aux bébés pour éviter que la chaleur ne s’en aille. La mode, cette année, c’est les mitaines et les jambières. On leur a demandé de choisir une citation parmi toutes celles qu’on leur proposait. Pour la dire à la caméra. Claudine nous a dit : un remords vaut mieux qu’une longue hésitation.
Sable volant

catherine (maison de quartier de rosendaël)
Avant de travailler à la maison de quartier de Rosendaël, Catherine a travaillé à la mairie de Godewaersvelde. Elle travaille ici depuis une dizaine d’années. Elle voulait se rapprocher de Dunkerque. Elle était tout d’abord à la maison de quartier du Jeu de Mail. Et puis grâce au fonctionnement interne de la fédération des maisons de quartier dunkerquoises, elle a décroché un poste à l’interne et elle est devenue responsable. Elle accueille les enfants de 4 à 11ans tous les jours, les accompagnent dans leur travail scolaire et organise les loisirs, prépare des activités pendant les vacances scolaires… Elle va au Bateau Feu pour voir des spectacles de danse qu’elle a découverts grâce à un groupe de danseurs hip hop qui répète à la maison de quartier. Elle va régulièrement voir les spectacles de danse contemporaine au Bateau Feu.
Repérage sur la digue

melinda (maison de quartier rosendaël)
Melinda travaille à la maison de quartier de Rosendaël. Elle fait un remplacement. Auparvant elle a travaillé deux ans à la maison de quartier des Glacis. Elle est dunkerquoise depuis toujours. Elle aime beaucoup son travail parce que, dit elle, elle voit beaucoup de monde et c’est très diversifié. Elle a fait ce métier pour donner un coup de main aux autres. Elle a toujours voulu faire ça. Travailler dans le secteur social. Elle participe tous les ans au carnaval. Elle se prépare des mois à l’avance. Elle pense aux costumes en octobre. Elle cherche les tissus en novembre et passe à la confection en décembre. Elle attend avec impatience le temps du carnaval. Elle participe à tous les bals qui ont lieu au Kursaal. Elle fait partie d’un groupe de six carnavaleuses. Elles se sont déguisées en égyptiennes de l’antiquité ou en fleurs. Les costumes peuvent resservir plusieurs années de suite. Elle va à tous les carnavals du secteur même si elle ne participe qu’à ceux de Dunkerque et Bergues.
Atelier cuisine à la maison de quartier

tablier vert et antigone
Ce matin en arrivant une dame en tablier vert attendait le démarrage de l’atelier cuisine. Dix autres dames sont arrivées. C’était atelier quinoa. C’est une céréale d’origine péruvienne. On leur a distribué des tracts et Didier leur a expliqué la Veillée. Elles ont fait des galettes de quinoa. L’atelier cuisine est une activité régulière de la maison de quartier de Rosendaël. Puis Antigone. On est resté plus deux heures aux Beaux Arts.
antigone à l'école des beaux arts de dunkerque
Quelques uns connaissaient l’histoire et ont raconté leurs souvenirs scolaires. C’est une rebelle. A partir de là, on a travaillé sur la rébellion et la résistance. C’est pas facile de formuler ce qu’on pense de ça. Alors on a travaillé des textes tirés de Anouilh et Brecht. Ils se sont regroupés par deux ou trois ou quatre en intégrant leurs collègues étudiants chinois qui parlent peu français. Ils ont fait des mises en scène, chacun dans différents espaces. Ils avaient les mots du texte pour dire ce qu’il ressentait. En Chine ce serait l’histoire d’une jeune fille qui était d’une caste élevée et se serait mariée avec un paysan. Tous les sept juillet en Chine on fête le mariage de cette jeune fille avec le paysan. On s’est demandé pourquoi tant de jeunes étudiants chinois sont aux Beaux arts de Dunkerque. C’est à cause de la réputation de l’école des beaux arts de Dunkerque. Maria, leur prof dit que pour un jeune chinois, quitter son pays pour se rendre en France en n’en parlant pas la langue,c’est très courageux. Comme l’attitude d’ Antigone.
