Veillée # Dunkerque

Bruine. Camille et Dorothée ont dansé et distribué des invitations pour la Veillée qui aura lieu en fin de semaine prochaine à la maison de quartier du Méridien à Malo les Bains. Matthieu D. a dansé et fait des équilibres et distribué des invitations aux passants et commerçants du marché. Un homme lui a proposé une chaise pendant qu’il faisait des équilibres. Puis Matthieu a dansé avec la chaise. L’homme lui a dit qu’il viendrait volontiers à la Veillée mais sa fille se marie le samedi 22. Elle a vingt cinq ans et ce sera un beau mariage. On a fait des portraits citations devant un arrêt de bus. Sous la bruine. On a été bien accueilli. Il pleut sur la ville comme il pleure sur mon coeur. Un tract contre une invitation. On a fait un échange de bons procédés avec Lutte Ouvrière qui vend son journal sur le marché. Une invitation contre un tract. Nathalie Arteau tiendra meeting le jeudi 20 au Glacis.

Jour de marché à Rosendaël. On a acheté des bottes et des capes de pluie. On va de ce pas sur le marché. Ce matin Sabine du Bateau Feu nous attendait à la maison de quartier avec des croissants et des petits pains au chocolat. Camille, Dorothé et Matthieu D. nous nous ont rejoints ce matin. Matthieu R. et Joris nous retrouveront pour déjeuner. Rendez vous à la maison de quartier de Rosendaël à 12h30. Dans cinq minutes on est sur le pavé. Avec les invitations et les parapluies.Et nos étalages de citations.

Vendredi soir. Fin de première semaine de Veillée dunkerquoise. On est jusque lundi soir à la maison de quartier de Rosendaël et puis mardi matin on emménage à la maison de quartier du méridien à Malo les Bains. Pour deux semaines encore. Deux semaines de rencontres, de réflexion et de discussions. Pour un film spectacle à faire avec et pour les habitants. Un film spectacle avec des acrobates et des danseurs. On en est à la neuvième année de Veillées. Lors des dernières élections présidentielles, on avait fait Calais, on avait créé et tourné Base 11/19 et joué Faut qu’on parle aux Rencontres de la Villette, à Bordeaux, à Berlin, Poitiers et Chaillot. Cette saison on fait des Veillées à Dunkerque, à Douai, à Rouen et on reprend les Atomics, phase 2.

Le tambour major du carnaval a commencé le carnaval à l’âge de quatorze ans. Il a grimpé tous les échelons pour devenir tambour major de Dunkerque. Il nous explique les débuts du carnaval. Avant de partir pour la mer d’Islande, les marins recevaient de l’argent pour fêter leur départ. Les marins dépensaient l’argent des armateurs dans les bistrots qui appartenaient aux armateurs. Comme leur sac était dans le bateau il faisait la fête avec les fringues de leur femme ou de leur mère. Chaque bateau allait dans un bistrot. Ils ont fait un jour la fête ensemble et c’est comme ça qu’ a commencé le carnaval. Le tambour major a un rôle important. Il gère le temps (pour que tout le monde arrive à l’heure sur la place pour le lancer de harengs), il gère avec des gestes les chefs de bande. La musique vient des musiques militaires. Fifres, tambours et binious. C’est plus tard qu’on a adjoint des cuivres. Beaucoup plus tard. Le maire de Dunkerque nomme le tambour major qui est proposé par le tambour major qui s’en va. La cantinière et le chef de bande de Dunkerque et le tambour major ont décidé d’arrêter ensemble cette année. Pour être remplacés ensemble.

Jérémie est allé dans les dunes et Didier à la guitare à la Tente Verte. Didier est ensuite allé à Leffrinckoucke un quartier d’ouvriers de l’usine des dunes. Sont arrivés il y a trente cinq ans à l’époque où il y avait beaucoup de travail. A la maison pour tous de Leffrinckoucke, on fait des soutiens gorges customisés. On a proposé à Didier d’en essayer pour le carnaval. Ce matin Didier était aux Pirates. Ils font des géants et un bateau. Et ce matin Didier a rencontré Jean Luc qui est arrivé ici après un parcours plein d’embûches. Il s’est investi à la maison de quartier. Il a commencé par la cuisine et il a fait le père Noël et St Martin… Ce qui lui a permis de refaire surface. Il est originaire de Hondschoote. Vingt ans à la SNCF. Il fait plein de choses avec les gens en difficulté. Aujourd’hui il dit, il y a moins de social et c’est plus dur pour les gens ; ça s’est durci.