
Veillée # Dunkerque
fin d'après midi dansée et acrobatie au lycée
Un pas. Un autre pas. Pied droit devant en troisième. Paume de main face au public. Coude droit. Coude gauche. On continue un peu. Et on recommence. Le travail se fait d’heure en heure. Retourner au lycée. A chaque fois la même impression. Retour en arrière. Des années au lycée qu’on n’oublie pas. Jambe droite derrière, j’envoie les bras sur les côtés, je plie les deux genoux. Je déroule.T’es plus en appui sur la jambe en avant. La salle de danse du lycée Angellier est magnifique. Un peu loin du lycée. Plus de vingt élèves de l’option Art Danse assistent à la répétition. Dorothée et Camille apprennent l’adage aux jeunes lycéens. Joris, Matthieu R. et Matthieu D. participent à la répétition. Je regarde ma main droite. Je plie. Mon bras droit va redescendre. Je refais ça. Je tends la jambe gauche devant la jambe droite. J’arrive parallèle. On refait tout jusque là. Avec Frédéric Arsenault, acrobate de la compagnie Un Loup pour l’homme, on avait fait un stage à Dunkerque. A l’avant scène. Pas loin du Bateau Feu. On avait joué Base 11/19 cette année-là au théâtre de Dunkerque. On a rencontré des gens au lycée Angellier qui avaient participé au stage. Quelle belle expérience! Dorothée mène la danse. Elle a pris le relai de Camille.
Camping au jardin ouvrier de Leffrinckoucke

apprendre l'adage aux lycéens pour danser ensemble
On va proposer aux lycéens de danser avec nous aux différentes représentations de la Veillée. Cet après midi on intervient au Lycée Angelier, pendant la récréation avec tous les danseurs et les acrobates. Et ensuite a lieu une rencontre avec une classe de danseurs. Des Terminales aujourd’hui et demain des Premières. Option Art Danse. On va leur proposer d’apprendre l’adage (une danse lente chorégraphiée par Howard Richard pour les Sublimes en 2002) qui fait partie de notre répertoire des Veillées depuis plusieurs années.
Matthieu l'homme qui ne penche pas

gilles deleuze, pourparlers
Il n’est pas sûr qu’une vie, ou une œuvre d’art, soit individuée comme un sujet, au contraire. Foucault lui-même, on ne le saisissait pas exactement comme une personne. Même dans des occasions insignifiantes, quand il entrait dans une pièce, c’était plutôt comme un changement d’atmosphère, une sorte d’événement, un champ électrique ou magnétique, ce que voudrez. Cela n’excluait pas du tout la douceur ou le bien être, mais ce n’était pas de l’ordre de la personne. C’était un ensemble d’intensités. Cela l’agaçait parfois d’être ainsi, ou de faire cet effet. Mais aussi bien toute son œuvre s’en nourrissait. Le visible, chez lui, ce sont des miroitements, des éclairs, des effets de lumière. Le langage, c’est un immense « il y a », à la troisième personne, c’est à dire l’opposé de la personne : un langage intensif, qui constitue son style.
lundi matin de la deuxième semaine précédant la veillée dunkerquoise du 21 et 22 octobre 2011.
Tous sur le pont. Ou presque. Deuxième journée pour les acrobates et les danseurs. Ils ont bien du courage. Ils ont dansé une partie de la nuit un peu partout dans la ville. Demain, c’est grève. On va devoir aménager notre programme. Ce matin, on parle beaucoup des primaires du parti socialiste et de ce qu’on a fait hier avec les acrobates et les danseurs qui nous ont beaucoup impressionnés. Au bord de la mer. Dans les dunes. Sur le marché. Au camping. Dans les rues… Il est 10h, ils sont déjà à pied d’oeuvre. A l’échauffement. Et puis interventions au château. A la MJC. Démonstration et échange avec un groupe de danse de la MJC. Cet après midi on intervient au lycée Angellier…
De nuit

une nuit à Dunkerque
Hier soir, on a attendu la tombée de la nuit pour aller faire des images. A deux voitures, on est parti avec Jérémie et Dorothée, Camille, Matthieu, Mathieu et Joris.
On a trouvé un immeuble avec de splendides baies vitrées, Joris et Matthieu sont montés au 5eme étage, Dorothée et Camille au 4eme, et Mathieu au 3 eme, ils se sont approchés des vitres et ils ont proposé des choses pour nous. C’était magnifique, dans la nuit, avec les lumières … Ensuite on a roulé, on a cherché des endroits, on s’est retrouvé au grand pavois sur la plage, il y avait un vent incroyable, la caméra a failli voler par terre, le parapluie se retournait, l’adage tanguait.
On a essayé des endroits différents, la nuit, il y a comme une ambiance particulière, une magie.
A un moment on a garé les voitures côte à côte, Jérémie a lancé la musique de la BO de DRIVE et Dorothée s’est mise a danser, une voiture est arrivée en face, elle s’est garée et a regardé Dorothée danser.
hors-cadre

