Veillée # Cavaillon
Martine, Cathy, Muriel
On est allé rencontrer l’équipe d’éducateurs de la PJJ – Protection Judiciaire de la Jeunesse – ou plutôt l’équipe d’éducatrices : Martine, Cathy et Muriel nous ont présenté leur structure et ses objectifs. Aider les jeunes qui ont eu des problèmes avec la justice, des condamnations, à retrouver une vie normale, une direction plus saine, mais elles soulignent qu’il s’agit aussi de s’amuser, se détendre, prendre du plaisir à être ensemble, en faisant des sorties théâtre, d’escalade ou autre. Découvrir, éveiller de nouvelles curiosités, désamorcer un peu les pressions.
On a longuement discuté dans la bonne humeur, on a rit, on a refait le monde et on s’est dit qu’on se reverrait bientôt, qu’on organiserait une rencontre avec les jeunes, qu’on partagerait encore de bons moments comme celui-là, ne serait-ce que le soir de la veillée, le 5 mars.
en attendant la danse classique
dans la vie bouillonnante
C’est beau cette MJC qui change d’ambiance d’heure en heure. On y est bien. On se dit que décidément, on aime vraiment, comme QG, les MJC, les maisons de quartier. On a l’impression d’être au cœur de plein de choses qui se passent, d’être dans une vie bouillonnante. On se souvient de la Nacelle du quartier Croix Rouge à Reims, de la maison de quartier Renoir à Guyancourt, on se souvient de la salle Bobby Sands du service culturel et social de Méricourt, et puis la maison de quartier de Méan-Penhoët, à Saint Nazaire, et tout.
On aime quand la MJC se teint en rose, occupée un petit moment par des petits rats de l’opéra, patients, sur les chaises bleues.
variations de pastels
les libertés décoratives rares
La synagogue est rose et bleue et crème, jaune blanche. Pastels. Variations de pastels.
Un synagogue bien d’ici, du XVIIIème, avec des libertés décoratives rares. Avec une architecture hors du commun, perché au dessus de la porte du ghetto – ici on dit carrière. C’est beau.
C’est là que l’on fait l’interview de M. Portet, devant le tabernacle. Il nous parle du riche patrimoine de la ville, et des publics variés, et des nombreuses actions des musées. La suite de la rencontre d’hier.
Première photo de classe au collège R. Parks
respect
école du respect quartier du docteur Ayme
A seize heure, rendez-vous à l’Ecole du Respect, avec Ahmed, le président de l’association, avec les deux salariés, la secrétaire, les bénévoles…
L’Ecole du respect est née de l’envie de faire des choses, changer les choses, en restant positifs. Les filles avaient écrit un film – Fleur de bitume – dans lequel elles jouaient et pour le scénario duquel elles avaient été inspirées par le personnage d’Antigone, et les garçons avaient envie de se consacrer à la danse hip hop. C’était un début, mais l’asso qui s’est endormie quelques années s’est réveillée, et, depuis le mois d’octobre, depuis qu’elle a obtenu un local grâce au bailleur, elle a pu redoubler d’activité. L’Ecole du respect est un endroit foisonnant de propositions : aide aux devoirs, code de la route social, alphabétisation, écriture, et tout. Foisonnant.
L’équipe de l’Ecole du respect est chaleureuse et accueillante, et passionnée. C’est un plaisir de les rencontrer, de les entendre parler du quartier avec espoir et enthousiasme, avec l’envie d’y construire des lendemains solidaires qui chantent.
Pendant ce temps, les enfants qui sortent de l’école arrivent, cartable sur le dos, et tout sourire.