Les terrils.

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Il y a 6 ans tout juste, on faisait notre toute première veillée. Et une des premières images qu’on avait faites, c’était une montée d’un des deux terrils du 11/19 en courant. Alors aujourd’hui on s’est dit qu’on pourrait repartir du même endroit. On a donc filmé notre ascension de l’autre terril. Un plan-séquence de 10 minutes. Parce que la matière de ce quartier est inépuisable. Mais qu’il y a quand même des incontournables.

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plein sud

On est allé rencontrer l’association Plein Sud, à la maison de quartier Pignon, à Saint Albert. C’était convivial. Il y avait Chouquette. On l’avait rencontrée à l’atelier cuisine, et elle avait participé au tournage du film, en décembre dernier, pendant la veillée Poétique du réel.
On a laissé glisser la conversation là où elle allait. Elle allait vers les souvenirs d’enfance, les jeux qui se jouaient ici, dans les corons. Glisser sur les pentes des terrils sur des couvercles de récipients en métal. Des couvercl’ed bouilleusse. Et puis al’guisse’, avec les garçons, et le bout de bois partait dans les carreaux. Et les billes. Et au docteur, mais on pensait pas à mal.
Et puis taper aux portes : un, deux, trois – buquer al’porte – et partir en courant. Ça va un dimanche ou deux, mais le dimanche suivant, les gens étaient là, à attendre à la porte !

pneu de vélo / tracteur / couette

On est revenu et on retrouve dans le quartier les roues de vélo dans les arbres de la place Lorraine, avec un tracteur en plastique qui s’est rajouté. Et puis au début de la rue Saint Pierre, les deux fenêtres, avec les couettes, qui chaque jour depuis des années, en toutes saisons, sont sorties le matin et rentrées le soir. On se dit que ces couettes grandissent avec le temps. C’est moins bleu et rose. On se dit qu’avec les années, ils ont dû grandir, les enfants de ces chambres là. Ça change et rien ne change.

On s'est retrouvé

On s’est retrouvé ce matin à la base 11/19, dans la salle deux. C’est notre quartier général pour ces quinze jours dans le quartier, mais c’est aussi notre quartier général en général. C’est là que la compagnie reste, comme on dit.
On s’est retrouvé.
La dernière veillée c’était à Belo Horizonte, au Brésil, dans le quartier de Sao Bernardo.
Ici, on est à la maison. On a fait déjà plusieurs veillées ici, mais on a toujours autant d’envies. On a fait un point, ce matin, et on a plein d’envies et d’idées. On connaît le quartier, on connaît plein de gens, qui nous donnent des envies et des idées nouvelles, et puis aussi on va aller encore à la rencontre de ceux que l’on a pas encore rencontré, en porte à porte, dans la rue, dans les errances…
Il y a Jo-Anna qui va faire cette veillée avec nous, qui découvre comment on fonctionne. Jo-Anna était au lycée Condorcet à l’époque où la compagnie avait fait des interventions à l’année. Maintenant, elle étudie en Art et Culture à la fac. Et maintenant maintenant, elle est en stage avec nous.