VEILLEES
vivement
Ca y est, on a fini notre première semaine. On est déjà pressés de revenir. En décembre, et puis aussi en Novembre, les 14 et 15, pour jouer Base 11/19 à Pornichet. On a eu un accueil tellement chaleureux ! les petits blancs des petits tonneaux vont nous manquer, les repas chez Ninine aussi, et nos visites à la Sides, la vue sur les camions rouges depuis notre QG… et quel QG ! Vivement qu’on revienne au Chantilly, qu’on retrouve Georges, our friend… vivement, vivement…
danse hier soir et maison d'armateur aujourd'hui
Hier soir les danseurs on dansé la nuit, autour des chantiers.

Ce matin, au marché de Penhoët, on a rencontré un monsieur qui a fait un portrait-citation. Et puis il nous a dit qu’il fallait qu’on aille voir la maison de son fils. On y est allé, et on ne regrette pas. C’est sans doute une des plus anciennes maison de Méan. Sans doute la plus ancienne. 1860 environ.
C’était la maison d’un armateur, qui faisait construire de beaux voiliers sur le Brivet. En haut de la maison, sur le faîte du toit, il y a une petite terrasse carrée, entre les huit cheminées. L’armateur y montait pour observer ses chantiers.
L’armateur était marié avec une jeune russe de 17 ans. C’est pour elle qu’il a fait construire la maison. Elle est morte à la naissance de leur premier enfant. Pour elle, il a fait construire le cimetière.
L’actuel propriétaire a toujours vécu à Méan. Quand il était enfant, il passait devant en rêvant de l’acheter. Adulte, il continuait d’en rêver… jusqu’au jour où sa femme lui a dit « elle est à vendre, achète-là puisque tu en rêves ».
Elle était délabrée. Il y a eu des années de travaux. Elle est belle maintenant : il reste encore les vieilles rampes, un magnifique parquet en marqueterie, des dalles de craies et d’ardoise, et les peintures…
D’en haut, on voit tout Méan.
Dernier jour de la première pèriode
On est retouné au marché ce samedi matin. Avec les danseurs cette fois. On est intervenu à l’intérieur et à l’extérieur des halles. Les gens ont volontiers choisi des citations et posé devant la caméra. Pour la Veillée. Toutes ces images seront intégrées aux films de la Veillée. Nous avions disposé l’ensemble des citations comme sur un étal de marché. Entre le poisson et les fruits et légumes. Parfois les gens se sont longuement arrêtés pour faire leur choix de citations. Quand les danseurs se sont mis en route tous les regards du marché se sont tournés vers eux…
Le samedi après midi c’est très calme à Méan Penhoët.
Les danseurs ont dansé pour l’anniversaire d’un gamin du quartier. Flora a continué à faire du porte à porte. Elle est allée à la recherche d’objets dans le cadre de l’action inspirée du Group Material intitulée « people’s choice ».
L'écriture
Comment passer du réel à l’écriture. Qu’est-ce que l’écriture contemporaine? Je me suis dit que ça serve! Que ça me serve! Que je m’en serve! Et peu importe! Je n’ai jamais rien trouvé qui me convienne. A vrai dire. Alors laisser faire. Qu’on appelle ça comme on veut et puis après on verra bien. Trouver du sens. Trouver une explication. Des explications. Pour se rassurer. Tenir. Et ça n’a pas plus d’importance que ça. Que ça passe par le corps. Le Cirque. La Danse. La Vidéo… Des écritures mêlées. Prendre position. On ne raconte jamais n’importe quelle histoire. Elle vient de quelque part. Elle vient des corons. J’ai mis trop de temps pour m’en rendre compte. J’ai perdu du temps. J’aurais pu aller plus vite à l’essentiel. J’ai cru que c’était possible de faire comme tout le monde. Mais ça n’existe pas.
C’est au 11/19 que ça s’est passé. Sans ce lieu là, rien, je n’aurais plus rien fait. Un lieu de culture ouvrière. J’avais oublié d’où je venais. J’étais parti très loin. Trop loin. Je voulais disparaître de l’endroit d’où j’étais. Mais ça m’est revenu comme une claque dans la tête. Je me suis transporté dans un endroit où je n’avais rien à faire là. Et puis il y a eu le 11/19. Un ancien site minier. Un premier travail avec des amateurs, des gens qui nous racontent leur travail et qu’on met en scène… HVDZ une nouvelle équipe, une nouvelle compagnie. Et il y a eu Culture Commune installée au 11/19 qui mène un travail, une réflexion sur l’art, les populations et la société. Et le Groupe Autres Parts. Inventer des nouvelles formes d’art. HVDZ associée à Culture Commune.
Se dire que ça va servir à quelque chose. Se dire que l’art sert à quelque chose. Sinon j’ai pas ma place. Enfin sinon je n’ai rien à faire là. C’est pas un drame, on peut être utile ailleurs. Ecrire pour la Veillée. A Méan Penhoët. G.A
promenade des troubadours
Au lycée Aristide Briand
Base 11/19
On n’est pas loin de la fin du premier temps de cette veillée. Entre temps on reviendra jouer Base 11/19. A Pornichet. Invité et co produit par le Fanal. On devait présenter le spectacle la saison dernière mais il n’y avait pas de salle disponible. On a beaucoup parlé de Base 11/19 cette semaine. Aux habitants de Méan Penhoët.
IME
A l’IME, on a rencontré Jocelyne et Roberte. Elles sont toutes les deux nées dans le quartier, elle se sont retrouvées, bien des années après, à l’IME, au groupe scolaire qui réunit l’IME, l’école Elisa Lemonnier et l’école Paul Bert.
Les troubadours ont dansé dans la cour. Dans cette cour, il y a un sacré jardin fait par les enfants, avec des chaises longues, et tout.
Les enfants de l’IME ont été très sages, très concentrés. Et fascinés par toutes ces caméras.
On est allé ensuite dans un groupe, pour jouer En attendant Godot avec les enfants. Pour leur faire jouer Beckett. Il y avait Sarah, Jennifer, Steven, Lucie, et bien d’autres. Ils se sont prêtés au jeu. On a bien ri avec eux. Ils ont donné des billes à ceux qui hésitaient à passer devant la caméra, pour qu’il le fassent « Je te donne deux billes si tu le fais Lucie ! », « et moi trois ! », « et moi deux ! ». Ils s’encouragent et se poussent les uns les autres. Un vrai trafic de billes.
Ne pas oublier que Didier doit trois billes à Lucie.





