A l’ école d’ Art de Dunkerque (école supérieure d’art du Nord Pas de Calais)

Il y a du mouvement à l’école d’art . Au 5 bis de l’esplanade. Nous retrouvons Maria et Dominique et une dizaine d’étudiants autour d’une table. Qu’est ce qui se passe? Une action-réaction sur la question d’un changement potentiel sur le statut des écoles d’art. Un changement qui passe par le mémoire « universitaire ». Les questions que se posent les étudiants sont, qui est le créateur du mémoire? qui est l’auteur du mémoire? Maria a proposé aux étudiants d’écrire leurs réflexions sur le sujet.

Le mémoire doit concerner le travail et pas des sujets externes. Il doit rester un travail artistique et on doit pouvoir continuer à défendre son identité. Le créateur est donc bien l’auteur du mémoire. Suite à cette discussion autour de la table, Hervé propose un mot-un geste et revenir sur le processus de la phrase dansée.

On fait un tour de table, combien de mots faut il, pour répondre à une question ? Les réponses fusent : Ça dépend de la question, un mot parce que deux mots c’est déjà une phrase, un mot c’est plus simple, un mot parce que pour moi beaucoup de mots égalent beaucoup de fautes, un mot y a pas de raison, c’est un sujet trop complexe pour le réduire à un mot, je prendrais six mots, un mot pour partager une pensée et être plus clair, un mot parce que c’est direct, deux mots ça risque d’être plus flou, si on donnait un exercice avec la contrainte de vingt mots on aurait le temps de choisir où placer les mots, un mot ferme la question, trois mots parce que jamais deux sans trois, sept mots parce que setp planètes, sept merveilles du monde…

Quelle est donc la question? La question est Que vous évoque le mémoire?

C’est dans une salle blanche que nous nous sommes retrouvés pour entendre des mots et y associer des gestes. Expérience. Introspection. Difficulté. Personnel. Identité. Trace. Liberté. Norme. Idée. Performance. Temps. Libre. Texture. Héros. Doute.

Après plusieurs formes d’atelier, on s’est mis les mots dans le corps. Et Céline disait à voix haute, en prologue, une association de mots : une expérience personnelle, la difficulté de l’introspection, le héros doute, la liberté dans la norme, la texture de la trace, temps libre, l’idée de l’identité dans la performance…

on s’est dit qu’on se retrouverait à la Concorde pour passer la soirée ensemble

Nous sommes installés à l’ Avant-Scène, la salle de répétition du Bateau Feu où nous avions mené un atelier, il y a quelques années, avec Frédéric Arsenault. De danse et de cirque. Nous étions restés deux jours à Dunkerque. Le temps d’un week-end, quelques semaines après avoir joué Basse 11/19, en 2007. Cette fois l’Avant-Scène est devenu le Q.G de la compagnie pour une semaine. Cette semaine nous interviendrons au lycée de l’Europe et à la Maison pour tous de Leffrinckoucke pour une récré-apéro et un apéro-veillée avec présentation des soirées à La Concorde les 23, 24 et 25 mai 2013, on s’est dit qu’on se retrouverait à la Concorde pour passer la soirée ensemble. On va consacrer la fin de la semaine à l’écriture de la nouvelle version de la conférence décalée que nous jouerons à la maison de quartier Pasteur en fin de semaine prochaine. Et la version définitive et globale de la conférence décalée à la Concorde.

huit heures du mat au lycée du Noordover à Grande Synthe

Ce matin on est retourné à Grande Synthe au lycée Noordover. Hervé a donné un cours de danse sur l’adage qu’on pratique dans les flash mob. Il y a une vingtaine d’élèves qui ont suivi le cours. On propose aux lycéens de se joindre à nous durant toutes les flash mob qu’on programme sur Dunkerque durant tout le mois mai. Et on a diffusé le film-extrait de la Veillée des Veillées. On a discuté avec les élèves et le prof de philo qui nous a soutenus durant toutes nos actions au Noordover. Hervé lui a remis en main propre le journal de la Veillée des Veillées. On espère retrouver les nouveaux danseurEs de l’adage lors de nos prochaines interventions.

« Rosendaël, mon amour » s’est bien passé

La représentation à la maison de quartier de Rosendaël s’est bien passée. Il y avait du monde ainsi qu’ à la flash mob qui a précédé la représentation de la conférence décalée. On a eu la très agréable surprise de voir Marie Letellier qui a été à l’origine des Veillées et de la compagnie HVDZ. Marie nous a fait le plaisir de sa visite et elle a dansé l’adage avec nous. On peut dire que la semaine fut bien remplie. On a continué nos rencontres avec les gens qui font la vie de la maison de quartier et aussi pris du temps pour mettre en place et écrire (merci Thomas) l’histoire de la conférence décalée. Il a fallu faire excessivement vite. Mais au final on est très heureux de la réaction des Rosendaliens. C’est la première fois qu’on fait une fiction avec l’histoire de la fabrication des Veillées et des portraits. Cela a provoqué le rire des spectateurs et des moments d’émotion à l’évocation des souvenirs, des rencontres qui ont jalonné notre présence-errance à Rosendaël. Un grand merci à Stéphane qui dirige la maison de quartier et nous a une nouvelle fois accueilli avec beaucoup de gentillesse et d’enthousiasme. Pour cette deuxième semaine du dernier mois à Dunkerque, nous commencerons par une récré-veillée au lycée Noordover à Grande Synthe. Danse, film…