Camille danse

A force de passer et repasser en traumato, certains patients nous ont vus. Une des patientes (Maud) a demandé pourquoi on allait pas la filmer elle ? elle s’est demandé s’il y avait un problème avec ses cheveux ou quelque chose comme ça. Alors, avec Didier on est allé à sa rencontre et Didier lui a proposé de dire une citation à la caméra. Dans le lit à côté du sien, une vieille dame, qui elle aussi voudrait bien dire une citation participer. Elle est très fine avec des yeux bleus d’un pâle à faire frissonner. Elles sont adorables, et on rit ensemble. Un peu plus tard dans l’après midi après avoir fait tous les services, on propose de repasser dans la chambre de ses dames et cette fois, c’est Camille qui va leur offrir une danse. Camille demande un peu de musique, c’est rare d’habitude elle danse en silence. Elle se lance dans un adage, très doux, très lent, et le silence emplit la pièce. C’est très émouvant, Jérémie filme Didier regarde, et je recule pour prendre toute la pièce pour capturer le moment.

la neige sur l’eau le silence sur le silence

En chirurgie, il neige déjà sur un écran d’ordinateur. Tout est calme, tranquille.
On attend dans une grande salle rose, sono branchée pour lancer une valse. On observe, on écoute la façon dont se fait la passation entre les infirmière et les aides soignantes du matin et celle de l’après midi. C’est doux, cas par cas elle prenne le temps assises dans le bureau de voir chaque patient, d’expliquer comment les choses se sont passées depuis leur arrivées jusqu’à l’heure du départ. On n’ose pas les interrompre, ça impose le respect, la distance. Quand ça s’arrête on lance la valse, Jérémie invite une infirmière a dansé, Camille et Didier aussi, et ça tourne, ça tourne, on prend des photos pour le stop motion, dans la salle rose au milieu des tubes, des seringues, de la bétadine et de l’éther.

Le fil rouge

On a passé la journée à l’hôpital de Lens.
On était en chirgurgie avec Mme Quarez, on a sillonné tout le service. On a rencontré beaucoup de monde et eu de belles discussions. Tout au long de la journée on a croisé Patrick. Patrick a des baskets de coureurs et après 7h en chirurgie on comprend pourquoi. Patrick est coursier, il passe la journée à aller d’un service à l’autre.
Il amène parfois des courriers, des médicaments, et même en fin de journée il nous a amené un pied de caméra que l’on avait laissé trainer.