alterner photos et textes

On va faire une exception. On a pris l’habitude, sur le blog, d’alterner photos et textes, mais il y a tant et tant de photos de la présentation de hier soir qu’on va en mettre une série. Il y avait de belles images, des moments très visuels qui donnent envie de les partager. Voici quelques unes des prises de vues. Petits échantillons de moments.

Merci à tous

Merci à tous. Un beau soir d’août au 11/19. C’est pas commun. Alors que tout le monde est en vacances. Prendre sur son temps de vacances. Bloquer une soirée pour venir assister à la présentation des travaux du labo de la semaine… C’est tellement important pour nous de pouvoir compter sur le public. On s’était dit, on va avoir quelques personnes, guère plus. Et plusieurs dizaines de personnes ont rempli le gradin de la fabrique hier soir. C’est toujours un étonnement. Merci à vous. Merci à nos camarades qui ont rappelé les gens dans la semaine pour leur rappeler qu’on tentait une expérience de spectacle hier soir. Et les discussions nombreuses et intenses ont été fructueuses. Du coup on s’est dit qu’on allait continuer notre recherche dans cette voie là. Qu’on n’allait pas laisser tomber Les Sublimes et Base 11/19. Cette direction de recherche là. En plus doux. Et avec des briques. Le public était mélangé hier. Il y avait des enfants. Qui ont tout capté. Y avait rien de trash. Une histoire de brique, d’art, de cirque, de théâtre, de danse, de vidéo et de corps qui racontent nos doutes et notre histoire, nos révoltes. En fragments. En dansant.

il y a

Il y a des briques des briques des briques. Il y des petites blessures. Il y a du talc et de la cendre, du sang et du bleu. Il y a de la corde. De la table. Des talons hauts, un balais micro, des dis-y qu’t’es artiste !
Il y a de la fatigue, il y a AAA, BBBé, CCCé. Il y a Howard, surperHoward, MaxiHoward. Il y a de la sueur. Il y a les blagues de Didier et la pissotière. Il y a Flora qui court. Il y a le fauteuil de Kader. Il y a Camille qui met un joli collier. Il y a la robe bleue choucroute et pourtant si belle autour de Dorothée. Il y a Lionel. Il y a Romain. Il y a Jérémie dont la tête est une brique. Mets ta tête dans l’mur, y manque une brique. Il y a de la poussière. Poussière rouge des briques. Il y a la brouette. Vlan. Patatra. Il y a le micro et les textes. Celui de Bertolt Brecht, pas Bertold. Pas Bretolt. L’art et la faim. Il y a la machine à coudre. Il y a les livres à ranger. Il y a le public a accueillir.

danser dans des chaînes

Par exemple, le milieu de l’acte deux.
Il y a le bruit des briques, AAAA crie Camille BBBé, CCCCé, course, bras ! cris, musique, AAA crie Camille encore. Danse collective, hachée de briques, ne pas toucher les briques, ne pas se blesser, mais danser malgré tout, DANSER DANS DES CHAÎNES. Silence. Sol, le bruit des respirations. Texte de Didier, les années quatre vingt. Tout cela a commencé dans les années quatre vingt, dit-il. Et deux mille trois. Portés. Joris et Julien, et bien sûr Matthieu qui porte. Fanny sait construire des murs incroyables.