texte dit après le duo Dorothée Camille vendredi à la représentation des Briques

Bonjour à tous, Ce travail fait suite à une série de travaux menés ici au 11/19 tout au long de ces treize dernières années. On a mené de multiples tentatives. Aussi bien à la Base qu’un peu partout dans les villes, les écoles, les villages aussi. Vous allez assister à une nouvelle tentative travaillée en cinq jours inspirée bien sûr de tout ce qu’on a déjà fait juqu’ici et qu’on a appelée La Brique ou Les Briques. L’idée nous est venue quand on s’est dit que la brique ça représentait beaucoup dans le bassin minier et que…

Enfin je me suis dit par exemple, est ce que moi même je ne serais pas une brique. Je navigue dans le bassin minier depuis toujours et d’avoir vécu au milieu des briques je me suis dit comme ça peut être que j’avais sans doute un petit quelque chose d’une brique.

D’au si loin que me revienne l’ombre de mes amours anciennes, il y a toujours une brique dans le paysage. Donc voilà on a appelé ce travail là La Brique. Après Base 11/19, Les Sublimes, les Veillées, les Instantanés, les Portraits, les Atomics… sans parler des spectacles que j’ai fait quand j’étais tout jeune à l’église de Ferfay qui n’était pas en brique et où on écoutait de la musique psychédélique tandis que l’abbé Olive nous distribuait des dragées. Mes parents étaient communistes…

Donc, bienvenue à cette représentation d’une trentaine de minutes, quarante minutes, cinquante minutes qui mêle vidéo, théâtre, danse, cirque et tout…

Je me souviens quand j’étais petit dans le coron à Ferfay, tout était en brique. Partout. Il y avait même une briquetterie mais je ne l’ai pas connue… Et un jour j’ai laissé tomber une brique sur la tête d’un camarade Jannick Merlin que j’ai revu il y a quelques années à l’Abattoir , au café de l’Abattoir à Lillers. Léo Férré était venu au café de l’Abattoir à Lillers. Comme à Ostende et comme partout est ce que ça vaut le coup de vivre sa vie et tout…

Est ce que quand on est compagnie associée à Culture Commune on peut être classé au patrimoine au même titre que tous les bâtiments de brique qui font le paysage minier…

Mets ta tête dans le mur, il y manque une brique…

Enfin bon, voilà, brique, Lacan et tout, je vous souhaite un bon spectacle. A tout à l’heure autour du bar et des Mijotés d’André.

lundi matin d'après le stage des briques

Un passage du théâtre écorché sur Warlikowski qui discute avec Georges Banu. Henri David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois. Lacan. Ou Passages Pasoliniens de René Shérer et Giorgio Passerone. La malédiction du parapluie de Lewis Trondheim. Une promenade du côté de la Porte Nord à Bruay Labuissière. Un film, Les Comédiens, tiré d’un roman de Graham Green. Photographie plasticienne, l’extrême contemporain. L’habitat minier en région Nord Pas de Calais (histoire et évolution 1825-1970, tome 1). Un rendez vous à 10h à la Base, à Loos en Gohelle avec une étudiant en master 2 d’études de théâtre à Arras. Le souvenir de la soirée de vendredi et de la semaine consacrée à la recherche. Impro, musique, danse, cirque, théâtre. Entendu sur France Culture Guillaume Canet qui se fâche quand on lui dit qu’il ressemble à Fabrice Lucchini. Lens qui perd ses deux premiers matches  de football en Ligue 2 et se retrouve bon dernier. Dans un coin de salon, cinq bourgeois appliqués, curieux, impatients, fixent un point vide dans le mur, qui n’est cependant pas un point quelconque… J’ai voyagé dans le Nord Est et j’ai interrogé des gens qui racontaient qu’ils pouvaient voir leurs vies passées. Pour eux c’est la réalité… C’est l’histoire la plus sensuelle de ma vie…. Des tasseaux de bois marquent la largeur d’une porte ou la hauteur d’une fenêtre; il y a quelques accessoires: un lit, une chaise, un seau… Copacabana n’existe pas.