Pour un instantané au Collège Monsigny – Fauquembergues – Pas-de-Calais

Demain nous commençons « L’Instantané du Collège Monsigny à Fauquembergues ». À 8 heures nous serons là et nous appellerons Monsieur Tellier pour qu’il nous ouvre la porte de derrière pour qu’on apporte notre « matos ». Mais aujourd’hui, pour l’instant, c’est pour chacun une route plus ou moins longue pour arriver jusqu’à Fauquembergues, au gîte où nous serons pour une semaine. Il y en a qui vivent dans les Hauts-de-France, dans la région donc, mais c’est quand même parfois avec la neige qu’il faut négocier. D’autres arrivent de Paris :  petits retards de trains et transferts en voiture. Et pour le plus sudiste d’entre nous, qui vient d’Avignon, c’est avec les colis abandonnés que ça se joue et 2 heures 30 de retard. Mais demain à 8h, si tout va bien, nous serons tous là, devant le Collège Montigny à Fauquembergues pour que Monsieur Tellier nous ouvre la porte de derrière.

Evry, ça casse des briques

Avant de partir, visite de la cathédrale toute en briques. On pense aux briques roses de Toulouse ou du Gers,  aux briques foncées d’Angleterre, de Liverpool , et on se dit que ici c’est vraiment les mêmes qu’à Loos-en-Gohelle. Variations sur les couleurs de briques. On pense que des briques il y en a partout dans le monde, des en terre cuite, des en terre crue en Afrique, en Amérique, en Asie, en Mésopotamie, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Et puis on pense qu’au cours de cette semaine à Evry, chez Charles Baudelaire et Auguste Perret : ça a cassé des briques. De briques en briques quelque chose s’est construit sous nos yeux, un plaisir de suivre son apparition. Merci à tous, à la prochaine !

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De la scène aux couloirs

Nous sommes passés dans les classes et nous avons demandé aux lycéens un mot pour définir leur lycée. Ils nous ont répondu : « prison, bien, partage, travail, école, fatigue, appréhension, difficile, apprendre, instruire, sommeil, réveil. ». Pour chaque mot, ils ont inventé un mouvement. Et maintenant dans les couloirs, pour dire « Ah aujourd’hui c’est difficile », on dit « Ah aujourd’hui c’est : » et on se prend la nuque avec la main gauche et on ramène, avec la main droite, son pied droit sur la fesse droite, et on tient l’équilibre 3 secondes. On l’a vu faire sur scène 6 fois de suite, personne n’est tombé, alors dans les couloirs ça n’hésite plus. Et pourtant, au début, il y avait beaucoup de : tourner deux fois les avant-bras et s’attraper la nuque à deux mains pour baisser la tête (appréhension !).  Alors on finit en ouvrant les bras et en levant la tête : c’était bien !

on s’en va

Fin de journée. Fin de portrait. On est toujours au lycée. A quelques uns. Dans le local du Q.G. Pour mettre quelques photos supplémentaires sur le blog. Les photos des lecteurs-danseurs. Et puis on est ravi de tout ce qui s’est passé durant cette semaine et des réactions des unEs et des autres au film-spectacle. Un vrai bonheur ! On pourrait rester là longtemps, longtemps, longtemps… On sort grandi de cette résidence. Encore !

Il est midi

Les deux représentations matinales se sont bien passées, les réactions ont été explosives à la façon PIC : « ça va haut dans les décibels et puis ça s’arrête net ». Le film et les acteurs-danseurs ou acteurs-spectateurs se fait maintenant tout seul. Jérémie, Martine et Pierre continuent d’appuyer sur des boutons , Guy continue d’annoncer et Hervé de danser mais pour le reste ils tiennent l’affaire ! Ils sont dans la salle et sur l’écran, ils sont concernés et investis dans ce qu’ils voient et nous on suit de la scène à la salle. C’est un plaisir immense de voir que ce film spectacle est tenu par tant de personnes : 4 minutes de générique !