la semaine prochaine

La semaine prochaine on sera au lycée Jean Monnet à Lille puisque notre action, initiée par le théâtre du Grand Bleu de Lille consiste à faire quatre films-spectacles sur l’ensemble de la région, dans quatre lycées différents. Béhal à Lens, Van der Meersch à Roubaix, Emile Zola à Wattrelos et Jean Monet à Lille. Puis il y aura en avril au Grand Bleu trois journées consacrées au « retour sur… ». On réunira tout le monde, tous les lycées pour montrer aux uns aux autres ce qu’on a fait ici et là. Et proposer des actions artistiques qui mélangeront les lycéens des différentes villes.

le il y a qui continue, Rachel arc-en-ciel

Il y a le prof d’anglais qui dit hello, les cours de chinois, le prof d’histoire qui danse à la cantine. Il y a des tables qui bougent toute seule, il y a un prof de philo très à l’écoute des élèves, il y a un prof d’histoire qui sort des blagues pas drôles qui font quand même rire. Il y a le prof de lettres qui parle d’une pétition. Il y a Israël et la Palestine. Il y a Rachel et ses couleurs. Rachel arc-en-ciel. Il y a un prof de techno qui est en stage, et qui suivait l’atelier du Balatum, à Arc-En-Ciel, à Liévin. Il y a l’odeur des salles de chimie.
Il y a une dame fort vivante à la cantine, et des frites, et de la sauce en stick. Il y a une dame qui dit que la salade, c’est pour les profs. Il y a des horaires. Avant, après, mais pas au milieu, c’est le rush. Allez avancez ma petite dame.

le il y a première partie

Il y a les belles couleurs. On n’est pas à la garderie. Il y a le caméléon. Les escaliers ronds. Les escaliers verts. Il y a les bâtons de sucettes, partout. Il y a du soleil. Des œuvres et des travaux. Un rose lilas dans les couloirs. Il y la position photo du mac. Il y a le regard méchant du beau dragon.
Il y a des ordinateurs qui ne fonctionnent pas la plupart du temps, une cour de récré pleine de crachats et de chewing-gum, des toilettes qui manquent d’hygiène, nous disent les élèves. Il y a les toilettes en or. Le trône, probablement. Il y a la troisième main de Didier qui réfléchit. Il y a Didier qui se pose des questions. Il y a les blagues de Didier et les mandarines de Flora. Il y a des cafés. Il y a Blandine qui a la pêche. Il y a la Barbie sans jambe ni tête et l’ange lapin.

des épluchures d'ange lapin

Comme on est bien ici, se dit-on. La salle d’arts plastiques est une cour de récréation pour nous, à chaque endroit où se pose le regard un objet une image qui va vers le rêve, le rire, la pensée.
On a des épluchures de carottes sur la tête, comme le dit un commentaire (merci). Des épluchures d’ange lapin.
De la sciure, pour être précis.
Martine monte monte monte, elle revoit tout, ré-entend, ré-écoute tout, et coupe, et raboute, et monte monte monte.
Jérémie de couloir en couloir, arpente en rencontrant. Petits moments de discussions, un par un. L’itinéraire qui va au following ou au pas de couloir, un laps de temps, une parenthèse spéciale. Speed dating façon veilleur.

ils disent gibier chimique

C’est chimique. Gibier et chimique. On a fait les trois questions dans une classe enthousiaste et joyeuse. Il y avait comme parfois des réponses qui nous échappent mais que tout le monde comprend.
Ils disent, c’est le langage d’ici, de Wattrelos, de Zola.
Ils disent, des ascenseurs pour les gibiers.
Ils disent, elle est chimique ta réponse. Des couleurs partout, j’ai l’impression de faire cour dans un caméléon.
Ils disent, ce qui est chimique, c’est le discours de De Gaulle au bac, en lettre.
Ils disent tous en zèbres.