C. Haman, Paysages de Claude Simon

… Machines défuntes donc, « hors de fonction », bâtisses délabrées semblables à des corps-fossiles tombant progressivement en poussière, corps épuisés et anéantis. Telle est la réorganisation par l’imaginaire, en une cristallisation fantasmatique d’une remarquable cohérence de l’univers. Toute ruine est doublement féconde en ce qu’elle figure en perpétuel devenir et motive le déclenchement d’une puissante dynamique imaginaire et scripturale …

les sirènes du commerce

Tous les ans, on se pose la même question, est ce qu’on ira, l’été prochain, à Avignon ? Il faut s’y prendre tôt, pour trouver des sous, trouver un lieu, demander aux experts de la région si un de nos spectacles est éligible à la subvention octroyée par les Hauts de France aux compagnies qui pourront présenter leur travail dans les salles réservées par la région à l’école Pasteur, transformée en théâtre le temps du festival. Faut savoir que c’est épuisant de faire Avignon ! Et si on va là-bas, c’est pour que le spectacle puisse tourner, donc être vu par des programmateurs. Ça demande une organisation d’enfer et pendant des semaines. Avant, pendant, après. Ça a un coût énorme, financièrement et humainement. Il faut être tout à fait sûr du spectacle qu’on propose pour ne pas tout perdre. On a connu une ou deux expériences de ce genre au Ballatum Théâtre. Ça peut détruire une équipe. On se renvoie mutuellement la responsabilité de l’échec. Et tu mets des années à rembourser tout l’argent donné aux marchands du théâtre. Après des coups comme ceux-là, t’as plus le choix ; on (les institutions artistiques) te donne une seule chance : tourner le spectacle d’après ou baisser le rideau de fer.
C’est pour tout ça aussi qu’à Hvdz, on a décidé de travailler autrement, de faire du travail en co-construction avec les gens. S’engager pour faire du théâtre un travail d’individuation, de progression et d’élévation collective . Pas une marchandise.

face à la mer

Y a bien longtemps qu’on n’est pas allé jouer à St Nazaire. On se souvient, d’un temps, pas si lointain, où on y allait tous les ans ou presque. On est allé beaucoup plus souvent à la salle Jean Bart qu’au nouveau théâtre de St Nazaire. On a sillonné les quartiers populaires à l’occasion de plusieurs Veillées. On a participé à la fête des cinquante ans de la cité scolaire. Pendant quelques années, nous sommes allés à Nantes aussi très régulièrement avec les gens de Lu, la scène nationale qui ressemble au Channel de Calais (c’est le même architecte). Toutes deux ont beaucoup travaillé avec Royal de Luxe (qui est installé à Nantes) et La compagnie de la Rozière. Toutes deux programment tous les spectacles de Sébastien Barié dont le dernier, qu’il a créé l’an dernier, Guss. Nous sommes fautifs, c’est la grand T, à Nantes, qui programme Sébastien Barié. On n’a jamais mis les pieds au grand T. Par contre on a connu le théâtre universitaire de Nantes-Nord (T.U). On renouera peut-être avec Strasbourg l’année prochaine. A St Nazaire, il y a un chemin de randonnée le long de la mer, le chemin des douaniers. Et tous les ans une grande fête populaire, les Grandes Marées, avec des milliers de gens qui viennent assister aux spectacles, pour la la plupart des spectacles de rue. Féérique.

Zelda est là, et c’est bien.

Premier jour de travail de Zelda à Hvdz. Martine était là aussi pour mettre la main sur nos archives sur des documents qui concernent C. Masiero. De l’époque des stages au Ballatum et de la création de Quoi ? L’Eternité. Pour Marine Laplace qui fait un documentaire sur Corinne. Marie revenait de Compiègne où elle a assisté à une réunion concernant Close to me, projet qu’on monte avec le Grand Bleu, Culture Commune et le théâtre de Compiègne. Martine, Lucien, Fannie, Christine, Jo-Anna, Marie Bouts et Didier ont aussi participé à la réunion. Marie dit que tout reste à faire et que ça commence dans un mois et qu’on n’est pas prêts. Donc il faut se partager le travail et l’arrivée de Zelda sera d’un grand secours. La semaine dernière, on a mis le focus et l’énergie sur Trouble. La semaine prochaine aura lieu une résidence à Béthune, à propos de No Border. Et chaque jour il s’agit de répondre aux nécessités administratives et logistiques qu’induisent ces aventures multiples. On est à flux tendu. De Wulverdingue à Where is my mind ? J’oublie la reprise de La Brique et Eperlecques. Bises.

Ce que ça vous rappelle

Quel beau spectacle que Trouble, à Paris, à l’Espace des Turbulents, 12 boulevard de Reims, près du métro Perreire ! Ça joue encore aujourd’hui et demain ! Il faut y aller ! C’est choral, c’est très émouvant, touchant et drôle ! C’est parfaitement réussi ! Deux jours après l’avoir vu, ça résonne encore en soi comme une symphonie, c’est Finlandia de Sybeluis.

En piste

A Paris, au chapiteau des Turbulents comme à Wulverdingue, on est dans les starting-blocks. Demain, à l’heure qu’il est, tout le monde se rassemblera et on vérifiera si tous les accessoires sont à la bonne place, quelques dernières touches de maquillage et on fera des exercices d’échauffement. Puis on se prendra dans les bras pour se donner du courage. Le public prendra place et le spectacle pourra commencer…

On ne va pas à Châlons cette année

On a vu Lucien F. en répétition pour son nouveau spectacle Wulverdingue ; c’est de la balle. Trop bien déjà. Je te dis pas quand ce sera fini. Et cette semaine c’est l’éclosion de Touble avec la Cie Turbulence, à Pan Am, du côté du métro Perreire, avant d’arriver à Levallois-Perret. A  se souvenir de ce qu’on avait vu en juin, ça va cartonner. Ça joue en fin de semaine, dès jeudi soir. Va y avoir du peuple. Les Turbulents ont fait une méga communication. De notre côté, on en a parlé autant que possible. Sur le site, les news letters, le blog… De bouche à oreille. Faut passer par les réservations si on veut de la place. Ça va se bousculer aux portillons. Pour toutes celles et ceux qui ne sont jamais venu.e.s aux chapiteaux des Turbulents, c’est l’occasion ou jamais de découvrir un lieu magique. On y est accueilli avec beaucoup de convivialité dans une structure hors du commun. Donc, c’est à ne pas rater. Tout comme les prochaines dates de la compagnie, pour les Veillées ou Wulverdingle ou encore No Border (lecture par Nadège Prugnard en fin de semaine à la scène nationale de Cergy) et Close to me. A suivre de près sur le site. Bises.