Le carré de la vieille

On est arrivé ce matin au Carré de la vieille, deuxième maison de quartier de notre parcours pour les 40 ans de l’Aduges.
Panne d’electricité dans tout le quartier, du coup, on prend le temps de s’installer ensemble autour d’un café que Christiane qui travaille là a pris soin de faire avant la coupure. On parle de la vie du quartier du côté très famillial de cette maison. C’est que souvent il y a plusieurs générations de famille qui vivent ici, et même parfois certains, qui sont obligés de partir vivre ailleurs, au bout d’un temps reviennent au quartier.
C’est que le quartier manque trop, les voisins, la maison de quartier parce que les relations sont fortes ici …
Il y a des dames qui viennent boire le café ici depuis toujours, tous les jours. Elles font partie de l’atelier cuisine et ont préparé un goûter incroyable aujourd’hui.
Des choux à la crème caramel au beurre salé, à la chantilly, à la crème patissière, de la fondue au chocolat avec des fruits.

Chantal raconte le carnaval

Soubise donc, avec Chantal on déjeune le midi. Elle nous raconte le carnaval et nous parle de son parcours.
Elle nous dit que le Carnaval vient de Charnaval. C’était une drôle de fête à l’origine parce qu’elle avait lieu quand les hommes partaient en mer. Ils étaient nombreux à partir et seulement la moitié revenait. Alors on faisait une grosse nuit de folie. Et comme les vêtements des hommes étaient déjà empaquetés, près à partir sur le bateau, ils passaient la dernière soirée à faire la fête avec les vêtements de leur mère ou de leur tante.
Chantal est passionnante et elle a une belle façon de raconter. Elle dit : Moi quand j’ai des amis qui viennent faire le carnaval, je les préviens, si un homme accroche le  bras de ta copine et lui fait un bisou sur la bouche, c’est pas la peine de s’énerver : c’est un bisou de carnaval !

Elle nous raconte aussi qu’avant on jetait des clippers, et puis quand le nouveau maire a été élu, Michel Delebarre, ça ne rimait plus… alors les carnavaleux devant la mairie, se sont mis à crier Delebarre, des homards ! et le maire s’est mis à jeter une dizaine de homards en plastique à échanger contre un ticket à échanger à la poissonnerie contre des vrais homards. Elle raconte les bandes aussi (du carnaval) et nous dit : ne peut pas être première ligne qui veut, tu es d’abord cinquième puis tu remontes, les premières lignes méritent d’être en première ligne.
Chantal a été pendant vingt ans restauratrice avec son mari et parle avec passion du métier, des échanges, du bien-être des gens. Elle dit, c’est dommage qu’ à Dunkerque, il y ait plus d’offres que de demandes. A part pendant le carnaval, il y a peu de touristes.