Boite aux petits oublis numéro 4

A la maison de quartier du Banc Vert,on a rencontré Gigi ,une habitante .En fait elle s’appelle Gisèle. »Comme dans le ballet classique  » lui dit Didier. »Oui  » répond- elle « mais dans le ballet, Giselle a deux « l » moi, je n’en ai qu’un alors je ne peux pas voler. »

Banc Vert et Pont-Loby

Au coeur d’une cité en plein travaux, construction de maisons en bois, trône la maison de quartier du Banc Vert, dès l’entrée nous sommes accueillis à bras ouverts par l’équipe directrice, animateurs et bénévoles. Ne pas déroger à la tradition du café, s’imprégner du lieu et de ses habitants. Ca sent bon la peinture fraîche, portes en rouge, murs blancs, du rouge et du blanc c’est beau et des pièces entourées de fenêtres. Des rayons de soleil comme ces femmes qui s’activent à l’atelier cuisine pour un repas que nous partagerons. Elles se laissent volontiers filmer photographier, toujours avec le sourire et une anecdote ou une blague qui inonde la cuisine d’un fou rire général. Agneau, boulgour, pommes de terre, haricots verts et dessert et thé à la menthe. Il y a l’atelier écriture, le printemps des poètes qui révèlent des qualités : « jamais j’aurais pensé pouvoir dire et écrire comme ça, t’as les larmes qui coulent, tu sais pas d’où ça vient. »

Toutes racontent ce moment clé où elles ont franchi la porte de la maison de quartier: pour les enfants, à la retraite, après la perte d’un être cher, et toutes elles sont restées pour ce bien être que représente le collectif, le partage l’échange. Assourdissantes de vitalité, elles sont là pour le loisir, elles sont là pour apprendre, pour échanger des savoirs faire. Elles s’engagent dans de multiples actions : bénévoles, ça tient de famille, c’est là dans le coeur, c’est comme ça on n’y pense même pas, c’est la vie et c’est comme ça qu’on résiste.
Une grande leçon d’humilité, l’humain à l’état pur.
Au Pont Loby, une autre maison pareil et différente, chaque maison a son histoire, son quartier et toujours ses habitants habitués qui sont là depuis le début, 30 ans, 1979, ou un an, qui ont vu les enfants grandir et qui n’ont jamais lâché. Parfois des arrêts de quelques années parce qu’il fallait travailler. Travail et loisir plus enfants, pas toujours possible , alors on suspend les activités, puis on y revient vite parce que ça manque d’être ensemble, de sortir , de parler de tout, de rien, on n’entre pas dans le détail, on s’écoute et on est là. Atelier patchwork, atelier peinture et un stop motion, même si on a mal aux jambes, on danse. Tout ce que ces femmes ont vécu ou traversé dans leur vie c’est passionnant, chaque vie mériterait un livre.

Dunkerque… St Brieuc… Mouettes et Sternes

Tandis que les camarades passent d’une maison de quartier à une autre à Dunkerque pour le film des maisons de quartier réalisé pour l’ADUGES (la fédération des maisons de quartier du Dunkerquois), nous rentrons de St Brieuc. Avec l’association Itinéraire Bis qui nous a emmenés sur les routes bretonnes pour engager les premiers contacts nous ferons une Veillée  dans les Côtes d’Armor au printemps prochain. Notre voyage a été très fructueux. Nous allons  travailer dans et autour de quelques villages, Belle-Isle-en-Terre, St Laurent de Bégart et Châtelaudren. Des sites qui font partie d’un regroupement (une association) qui s’appelle « au fil de l’eau ». Ces trois sites distants d’une quinzaine de kilomètres, le long de la nationale 12 ont connu une intense activité industrielle aujourd’hui disparue. La papeterie Huet à Belle-Isle-en-Terre, le Palacret à St Laurent de Bégart et la fabrication du petit écho de la mode à Châtelaudrun. Nous avons rencontré quelques responsables culturels du département et imaginer avec Itinéraire Bis les premiers contours de notre résidence. Pour faire un film spectacle ensemble et qui naîtra de la rencontre avec les habitants et de leur participation.

La crèche des Glacis

Ce matin rencontre à la crèche des Glacis avec la directrice et la présidente du comité des parents, crée en 2010. La présidente est jeune, elle a 30 ans, c’est rare les présidentes ou les présidents qui sont jeunes, généralement on prend ces fonctions à la retraite quand on a plus de temps. Le comité de parents est composé de 9 personnes. Elle insiste sur le fait qu’elle en est la porte parole, que l’important est de participer à une action collective. En même temps ça l’a enrichi. Depuis 2 ans elle a changé, elle réfléchit autrement et du coup elle se pose la question d’intégrer une autre association caritative. L’engagement comme un engrenage. On y met le doigt et hop c’est parti!