c’est déjà ça, c’est déjà ça

Belle journée de travail. RV Sika nous a rejoints ce matin. Échauffement puis danse Hip Hop ! Ensuite on a passé en revue ce que chacun avait créé suite à notre journée à Calais. Toutes les propositions sont passionnantes. Tout cela pourrait constituer un spectacle. On continue demain par des recherches sur des textes, écrits par Nadège P. ou des témoignages de bénévoles et de migrants. Pour ensuite composer ce que nous présenterons jeudi à 16h30 à Culture Commune sur la base 11/19. Lucien Fradin ne pourra pas venir jeudi alors il assistera à la répétition mercredi après-midi. Ces quinze jours de chantier ont passé très vite. On a tout juste l’impression d’avoir démarré. Marie est passée dans la journée à plusieurs reprises pour prendre des nouvelles et faire quelques photos des répétitions. En fin de journée, nous avons fait une réunion administrative au sujet des projets à venir. Mais pour l’instant, il faut mener à terme notre travail de recherche et de formation, et de belle manière. Demain soir, après la répétition, nous remplirons des fiches Bristol de différentes couleurs qui représentent pour chacune d’entre elles une improvisation. Et nous tenterons de trouver un enchaînement pour le spectacle de fin de stage.

Chantiers Nomades No Border Deuxième Partie

C’est reparti demain matin à dix heures avec un acteur de plus : Le chorégraphe RV Sika avec qui on a déjà beaucoup, beaucoup travaillé sur les Veillées, les Portraits, les spectacles, les formations… Il prendra en main l’échauffement et interviendra tout au long de la journée quand se présentera à travers les propositions des unEs et des autre, la possibilité d’une chorégraphie. Il nous reste deux jours de recherche et une journée et demi pour la mise en place de la présentation d’un work in progress jeudi 7/6/2013 à 16h30. On a encore du pain sur la planche même si on a déjà beaucoup travaillé. On allie la formation à la recherche et c’est très bien comme ça. On apprend des uns et des autres et c’est une utopie en marche. Ça pourrait durer bien plus longtemps si je tenais bien sur mes deux jambes. Il me faut marquer un break avant la tournée en Bretagne.

I never forget

Calais. Quelle indignité ! On a recréé l’apartheid, à Calais. Un ghetto de personnes noires, à l’écart de la ville, indésirées. Le scandale des scandales. Pourquoi laisser perdurer de telles situations, une telle inhumanité ? Dans quel pays vivons-nous, dans quelle Europe ? Les résistants, les révolutionnaires, les communards, tous ceux-elles qui ont fait bouger les lignes, ont gravé dans nos livres de vie et de justice, l’égalité, la fraternité sont horrifiéEs, où qu’ils-elles soient. Toutes ces luttes, tous ces combats à mort pour que « plus jamais ça« . 1789, 1848, 1870, 1936, 1945,1962… Pour la liberté et l’égalité des peuples, des individus. « N’oubliez jamais ! » Comment persister à vivre quand on a vu ce qu’on a vu à Calais hier ? Et tout ce qu’on nous a raconté des combats, des luttes, de la misère, des morts des migrants de Calais. On a créé à Calais un nouvel apartheid. Il faut nourrir l’espoir d’un monde meilleur, mais vite ! Un jour les migrants quitteront Calais, et plus personnes, jamais ne reviendra au grand jamais dans cette foutue Europe, qui traite les autres comme des sous-hommes. Mais ces gens sont des héros, ils ont traversé dans des conditions de difficultés sans nom, les pays, les déserts, les mers, le froid, la chaleur extrême… Au risque de tous les dangers, au risque de mourir, aujourd’hui ils sont là. Ces gens sont un avenir pour nos pays sans avenir, qui sentent le rance et la destruction, malades de dépression et livrés aux tentations sataniques des extrêmes droites et du capitalisme criminel. L’horreur de notre histoire, des guerres génocidaires, de l’esclavagisme, du colonialisme n’est pas si lointaine. Allons enfants, aux armes citoyens, on reprend tout à zéro et on change le monde et la vie.

calais or not calais ?

Ça continue. On cherche, on discute, on propose. Ce matin, échauffement et danse Soufi. Création de personnage par le biais de la réminiscence. Inventer, c’est se ressouvenir. Déjeuner servi par Gilbert et Gaël. Arrivée de Marie vers 13h30 ; elle a attendu des heures pour récupérer son ordinateur portable qui ne fonctionnait plus à cause d’un logiciel malveillant. Envoi de la lettre d’information de la compagnie. Marie est venue faire quelques photos dans l’après-midi pendant la répétition. Discussion avec les stagiaires sur la pertinence d’aller demain à Calais et d’y faire une performance ou pas. Puis travail sur le cut up avec la contrainte de suivre une narration ou du moins de s’inventer une histoire ou un fil rouge pour rendre le cut up compréhensible. On s’est séparé vers 18h et donné rendez vous demain à 10h. On ira à Calais après le repas de midi.

On fait tous tout

Nouvelle journée de travail au 11/19. Une journée bien remplie à Culture Commune qui a pris fin avec un conseil d’administration. En ce qui concerne Hvdz, c’est la suite du stage des Chantiers Nomades. Plein d’impros à partir de textes et de réflexions de Nadège Prugnard. Et ce matin on a fait un échauffement, suivi d’une initiation aux danses des derviches tourneurs, dirigée par Emmanuelle Rigaut. Demain midi, Guy et Gaël feront le service au repas du midi. Dorine qui nous fait à manger, n’est pas là demain. Marie fera réparer à Lille son ordinateur qui déconne. Donc, si on veut s’en sortir, on doit tous mettre la main à la pâte. Demain on reprend les impros autour de la table. On a pu assister aujourd’hui à de très belles performances, proposées par les artistes du stage. La question de la légitimité quant à ce qu’on fait et qui on est pour parler d’un problème aussi politique et tragique (les migrants) revient toujours.

Ça bout là-dedans

Deuxième jour de recherche et de formation au 11/19, à Loos en Gohelle, à Culture Commune, scène nationale du bassin minier du Pas de Calais, en collaboration avec les Chantiers Nomades. Enormément de propositions et d’improvisations. On cherche, on forme, on se questionne. On n’en finit pas de se demander si on est légitime à parler des migrants, à faire du théâtre sur ce sujet. Est ce qu’on peut aller rendre visite aux migrants comme on le voudrait, en fin de semaine à Norrent Fontes et Calais ? Il faut éviter d’y aller en groupe. Seul ou par deux pour qu’on n’ait pas l’impression qu’on est des touristes de la misère. Donner un coup de main aux bénévoles.