Portrait # La Sentinelle
Il y a…
A la Sentinelle, il y a Bernadette et Bernadette
Il y a une maison des chats
Il y a des bretelles d’autoroute
Il y a un marché le mercredi matin
Il y a Marie-Jeanne qui est fan d’Hervé Vilard
Il y a José, jeune retraité, qui s’investit comme Président du Tennis
Il y a une grande pharmacie
Il y a un stage de foot
Il y a des valses, du Cha cha, du tango dans un gymnase
Il y a des tonnes de bouchons
Il y a un club des jeunes avec un graffiti sur le mur
Il y a une école à deux niveaux
Il y a un jardin zen dans la cour de récré
Il y a des séances de méditation
Il y a une harmonie, un choeur, de la danse moderne
Il y a Louise qui aime le jaune
Il y a Guy qui chante du Léonard Cohen
Il y a des gentils chiens qui s’appelle Princesse et Jobi et un méchant chat qui s’appelle Pimkie
Il y a un vignoble mais nous n’avons pas bu de vin
Il y a le vin de noix offert par Madame Dececco
Il y a le rhum offert par une dame en pas de porte qui a des origines réunionaises
Il y a les citations qui s’envolent sur la place du marché comme les dernières hirondelles de l’été
Il y a le soleil, mais pas la mer
Il y a la campagne au bord de l’autoroute
Il y a la caméra qui couine
Il y a ce qu’on voudrait faire et ce qu’on ne fait pas
Il y a de l’espace
Il y a des montagnes de jouets au secours populaire
Il y a Cécile qui vient de s’acheter 5 nouvelles jupes
Il y a nos jeans qui sentent la betterave après la battue
Il y a le raisin noir sucré du marché, le respect du gibier
Il y a les blagues de Marie à 18h
Il y a Elsa que le blog fait rêver
Il y a Mourad qui danse partout
Il y a l’étang, havre de paix pour les balades du dimanche
Il y a des grues, des foulques, des chauves-souris qui s’envolent dans la brume matinale
Il y a un canard qu’on ne trouve que dans l’hémisphère sud qui se repose à La Sentinelle
Il y a des congolais délicieux dans la vitrine de la boulangerie
les jouets du Secours Populaire
Komm ! Tanz mit mir !
Fin de journée à l’espace jeunes de La Sentinelle. On est tous derrière nos machines à envoyer des nouvelles au bout du monde et à monter le film-spectacle pour la fin de la semaine. Plus une minute à perdre. Si on veut tenir les délais. On s’aide. On prend soin des unEs et de autres. Derrière nos machines, sous nos casques, on nous entend rire. D’une image ou d’un son qui nous avaient échappé au cours du tournage. Jérémie montre des images à Louise qui prend des notes. Didier séquence son Godot, il appelle Mourad pour avoir son avis. Martine s’est réfugiée dans un coin de la pièce. Elle est concentrée comme jamais sur les interviews qu’elle monte à la chaîne. La nuit tombe, les jours raccourcissent. Marie et Jérémie s’en vont à la salle des sports, voir la danse de salon et filmer.
Mercredi jour des enfants
Les enfants étaient venus exprès au CHRS pour nous. Ils étaient nombreux! Et enthousiastes! Didier nous a présentés. Raphaël se collait exprès le chewing-gum sur la lèvre du haut pour poser des questions. Ensuite, nous avons fait un stop motion, un exercice bien de chez nous qui a toujours son petit succès, dont vous pouvez apercevoir le résultat juste en dessous.
Un peu plus tard, les petits sont arrivés, avec leurs grands yeux et leur silence interloqué. Ils avaient trois et quatre ans. Certains ne savaient pas encore dessiner des maisons (c’est ce qu’ils ont dit). Ils ont dessiné leur version de La Sentinelle, mais ça n’était pas forcément facile de réaliser un dessin collectif. Charlotte et Mélissa dessinaient sur la maison d’Élie! Un des murs de la maison de Paul débordait sur la maison de Noémie! : mes voisins ils ont pas leur maison qui touchent la mienne, elle a dit. Ils ont fait un très grand dessin, mais avec du sommeil dans le corps : ils n’avaient pas fait la sieste. Alors ils ont pris leur goûter et sont rentrés à l’école.
Pendant ce temps, Mourad dansait et dansait et donnait des cartons jaunes – voire même des cartons rouges, dehors. Quelle ambiance! On est repartis tout contents.
Toujours avec les enfants…
avec les enfants au CHRS cet après-midi!
Elie a dessiné sa maison, puis l’école (qu’on ne voit pas ici, parce qu’elle est très grande)

Noémie, elle, a dessiné l’église, qui était un puits de mine

Éva a ajouté une grande maison





