Il y a…

A la Sentinelle, il y a une église classée au patrimoine mondial comme le chevalement d’ailleurs.

A la Sentinelle, il y a une maison des chats, des perdrix grises, un faisan plumé.

A la Sentinelle, il n’y a plus de kermesse.

A la Sentinelle, il y a un étang où les pêcheurs dorment.

A la Sentinelle, il y a un coron carré et une place ronde.

A la Sentinelle, il y a 7 puits de mine.

A la Sentinelle, il y avait une grande ferme à la place du Leroy Merlin.

A la Sentinelle, il y a un espace Alter-Ego.

A la Sentinelle, il y avait plus de 20 cafés avant, sur la place il y a désormais le café du foot-ball.

A la Sentinelle, il y a des champs de betterave et de chicorée.

A la Sentinelle, il y a plein de gens dans la rue le dimanche.

 

dans tous les états des quartiers de La Sentinelle

Nous avons fait le tour des quartiers, et nous avons été reçus avec beaucoup de gentillesse et de générosité. Rolande Letouche aimerait beaucoup qu’on aménage sa bordure de trottoir pour qu’elle puisse sortir de chez elle avec son fauteuil roulant. Partout on nous a offert du café ou du coca. On était pas loin de midi, on a senti les bonnes odeurs du bouillon du dimanche, d’une poêlée de champignons… On a filmé les gens, on a fait des portraits chinois, si La Sentinelle était une recette de cuisine ? Si La Sentinelle était une chanson ?

Renaissance, Renée Sens

Monsieur Dhaussy habite place des hêtres. La maison en face de chez lui a un pylone dans son jardin. Mais chez Monsieur et Madame Dhaussy, c’est fleuri : géraniums, bruyère, rosiers, lierre, papillons. Entre le jardin d’agrément de Madame et le jardin potager de Monsieur, on a fait une limite, parce qu’un jardin potager, vous savez, l’hiver, c’est triste.
Quand il a pris sa retraite, Monsieur Dhaussy a choisi de s’investir dans des structures associatives. Le Secours Populaire, les Restos du Coeur, un club de sport et puis l’association Il était une fois La Sentinelle, qui s’occupe de l’histoire d’ici (et d’ailleurs). Pour ne pas s’ennuyer, pour rencontrer des gens et puis pour inventer le futur, aussi, quand même. J’avais un copain qui disait À La Sentinelle, y’a tellement d’assos que même sans avoir de ruisseau on a réussi a fonder un club de pêche. Vous savez, si j’ai aimé l’histoire c’est que j’ai des souvenirs de mes grands-parents qui me racontaient des histoires. Alors, la transmettre. Vous savez, une éducation, on est pas toujours sûr de la réussir mais enfin il faut la faire. C’est comme l’art. J’ai fait des ateliers de théâtre, avec mes élèves, quand j’étais encore instituteur. Alors je m’en doutais théoriquement, mais je l’ai vérifié tout au long des années dans la pratique : avec l’art, certains élèves s’effaçaient et puis d’autres se révélaient. Et souvent, c’étaient pas les mêmes qu’en classe. Alors, une éducation. Le fruit n’est pas immédiat. Il y a la rébellion – la rébellion fait partie de l’éducation. Il faut attendre. Le patrimoine, comment le maintenir vivant? Vous savez quand quelque chose s’arrête, on est pressé de voir ce qu’il y a après. ça n’est qu’après qu’on se rend compte que c’est du patrimoine.

Une heure et demie de marche avec les infatigables Mme Desticourt et Mme DeCecco

Nous sommes passés par le coron carré, par le coron Desmezières, par la cité Ernest, par la voie de tramway, etc. Elles nous ont dit leurs souvenirs, leurs visions de la ville, les commerces qui existaient dans les années 70, la marchande de clous, la vingtaine de cafés qui faisaient vivre la ville au rythme des invitations à boire un coup, les kermesses de 4 jours, les grandes tablées avec tout le village, le terril de la réussite et le terril Berdouille…

Des petits mots de patois aussi: « R’garde moi cha, on diro un fouan » quand Mme DeCecco revenait avec ses habits sales à la maison après avoir joué dehors.

Bref, une belle promenade!balade.jpg