Ce matin, on a rencontré Claude

Claude, c’est le Monsieur Sport de BD Sud et BD Nord.
A 11 heures, Serge, Lucien et Sylvie sont dans la salle de sport. On avait pris rendez-vous et quand on arrive Claude rame.
Rame, rame, rameur, ramez, on avance à rien dans ce canoë… Quand on voit Claude en sueur sur son rameur, cette chanson résonne dans nos têtes.
La salle n’est pas très grande mais très lumineuse et aérée, des machines sont éparpillées : on peut pédaler, courir, marcher, ramer et « abdominer ».
Un patient en bermuda court sur un tapis, un casque sur les oreilles. Claude a épongé son visage, la sueur a disparu. L’entretien commence dans ce lieu sans bureau.
Claude dit : je suis infirmier, je suis entré dans l’hôpital en 82, ça va faire 35 ans. J’ai passé 15 ans dans les services puis j’ai demandé un poste dans le service des sports.
La question est : pourquoi? La réponse est : déjà dans les services, je participais aux activités sportives. Je suis sportif. C’est un bien-être, on ne peut pas faire une scission entre le cérébral et le corps. Je peux apporter ma vision des choses et il y a toujours une interaction avec l’équipe soignante. Le sport se fait toujours sur prescription médicale.
Le problème est : je travaille seul sur les 2 sites. Avant, on était 2. Je suis seul depuis 2010. Je travaille dans l’urgence, je ne passe pas assez de temps avec les patients. Je me bats pour une création de poste.
J’organise tous les ans un championnat de sports adaptés, on s’entraîne toute l’année. On fait de la compétition de pétanque, natation et badminton. Tous les jeudi, on s’entraîne. Il y a une cinquantaine de personnes et le midi, je prépare un barbecue : on fait des barbecues même dans la neige !
J’adore mon métier. Je reçois beaucoup, les gens sont adorables. Quand les gens viennent faire du sport, ils vont déjà un peu mieux.
J’ai pas de blouse blanche, c’est un métier passionnant. J’anime un atelier badminton le mercredi, je vois partir les gens avec la banane.
Je ne me verrai pas assis à un bureau, ici il n’y a pas de bureau. Je reçois des gens qui ont oublié ce que c’est le sport, je les aide à remettre le pied à l’étrier. Mon but, redonner le plaisir, on vient chercher ici le plaisir et le bien-être. Je fais du soin mais je mets mon côté soignant de côté.
J’ai des collègues qui accompagnent les patients et qui participent, j’aime bien. J’espère être utile dans la vie des patients.
Et là, le patient qui courait demande à prendre la parole. Il ne court plus sur le tapis et il a enlevé son casque depuis longtemps déjà. Il nous écoute, il nous regarde et il dit tout le bien qu’il pense de Claude et de sa salle de sport. Il dit : c’est bénéfique, je viens de l’hôpital de jour. Je ne suis plus hospitalisé alors, la salle de sport permet de garder une vigilance. C’est de l’oxygène. Ici, on reprend une vie sociale même si au début, on n’a pas envie. Les médicaments ne permettent pas tout, on doit faire attention et comme Claude est infirmier on se sent en sécurité.
Claude conclut qu’il a l’impression de faire un métier comme un autre et que son entourage ne trouve pas ça bizarre. Claude dit : j’explique, ça ouvre des portes ! Je ne me verrais pas faire mon métier dans une salle de sport à l’extérieur et : ce boulot, c’est un bonheur pour moi !
rt, je les aide à remettre le pied à l’étrier. Mon but, redonner le plaisir, on vient chercher ici le plaisir et le bien-être. Je fais du soin mais je mets mon côté soignant de côté.
J’ai des collègues qui accompagnent les patients et qui participent, j’aime bien. J’espère être utile dans la vie des patients.
Et là, le patient qui courait demande à prendre la parole. Il ne court plus sur le tapis et il a enlevé son casque depuis longtemps déjà. Il nous écoute, il nous regarde et il dit tout le bien qu’il pense de Claude et de sa salle de sport. Il dit : c’est bénéfique, je viens de l’hôpital de jour. Je ne suis plus hospitalisé alors, la salle de sport permet de garder une vigilance. C’est de l’oxygène. Ici, on reprend une vie sociale même si au début, on n’a pas envie. Les médicaments ne permettent pas tout, on doit faire attention et comme Claude est infirmier on se sent en sécurité.
Claude conclut qu’il a l’impression de faire un métier comme un autre et que son entourage ne trouve pas ça bizarre. Claude dit : j’explique, ça ouvre des portes ! Je ne me verrais pas faire mon métier dans une salle de sport à l’extérieur et : ce boulot, c’est un bonheur pour moi !

Petit retard au Pavillon de l’Horloge (cinq minutes précisément)

A Sainte-Geneviève-les-Bois, nous installons le QG au Pavillon de l’Horloge de Barthélémy. Les chants s’envolent déjà dans notre pièce qui sert parfois d’Eglise, le vendredi. On visite aussi les autres pièces, on rencontre une médecin, une psychiatre, Martine qui est aux Peupliers et écrit des sketchs sur Marine le Pen et Donald Trump, on récupère les badges, essentiels pour franchir n’importe quelle porte, Sylvie se sert son premier café (fort !), Véronique nous raconte qu’on lui a volé sa trottinette, devant chez elle au quatrième étage.

Le soleil est là.

Arriveront bientôt nos autres compagnons de route pour ce portrait. On a hâte de les retrouver. Nous aurons une heure pour se retrouver avant de partir à trois équipes pour les premières interviews, deux filmées et une pour le blog.

On rit déjà.

 

 

Ça y est! C’est fini!

Ça y est! Hier, on a terminé notre premier portrait de l’EPS Barthélémy Durand! La représentation était à 17h et notre groupe de nouveaux veilleurs a assuré! Du stress le matin, qui a monté durant la journée pour une magnifique représentation devant un public nombreux qui est sorti de là ému! On a ensuite partagé le pot de l’amitié et l’équipe s’est séparée mais pour mieux se retrouver en mars! Merci encore à tou-te-s!

ce matin, sous le soleil…

Ce matin, dernière journée de tournage. Certains répètent un adage dans la grande salle du pavillon Primevère, certains interviewent Lise, une architecte chargée d’étudier les besoins des personnes sur notre pavillon, et d’autres vont aller interviewer le service reprographie. On se retrouve tous à 10H30 pour aller faire une intervention artistique à la Maison d’Accueil spécialisée.

 

Et Xavier se souvient :

Je me souviens des 31 dernières années passées à BD, 1986 est loin.

Je me souviens, l’hôpital était moins ouvert sur l’extérieur, sur le monde habituel même si la politique de secteur avec ses dispensaires de ville était déjà lancée depuis le début des années soixante.

Je me souviens, des hospitalisations un peu plus longues ou des rechutes plus fréquentes, des médicaments un peu moins performants, des états de manque être plus marqués, une souffrance plus intense…

Je me souviens du boulevard des arts permettant l’entrée de la culture, d’artistes extérieurs dans l’établissement…

Je me souviens, car je n’oublierai jamais les talents du poète de Serge. L’écriture était parfaite, construction de la phrase et musicalité, tout y était.

Je me souviens, nous avons lu ses poèmes à haute voix, individuellement ou à plusieurs voix.

Je me souviens aussi des textes écrits par Sylvie d’autant plus que l’écriture est un de mes centres d’intérêts.

Je me souviens, l’un de mes poèmes, “à Nouria” a clôturé la séance.

 

Une danse à trois temps

Ce matin nous avons lu les poèmes, les miens, ceux de Sylvie et Xavier, après plusieurs lectures nous sommes allées nous restaurer mais avant nous avons surpris ceux qui mangeaient en leur effectuant une dance ensemble dans le réfectoire . Ca nous a bien mis en appétit. J’y ai vu deux infirmières du CMP bien étonnées de me voir danser.

Serge

La matinée a commencé par une répétition de pas de danses sous la conduite de Christophe, dur, dur, le boogie boogie, je m’étais un petit peu planqué au fond du groupe, avec mes grosses godasses de marches pas prévues pour la grâce d’un danseur.

J’ai dû leur faire une démonstration mime dramatique (c’est l’expression de Didier). Enfin, l’essentiel c’était d’zssayer et de surprendre le personnel déjeunant à la caféteria de l’hôpital.

Xavier

Et c’est parti pour une valse autour d’un café et d’un tango au grand Bar. Une valse à trois temps où les regards se croisaient au fil des rencontres.

Les sourires et la joie pétillaient sur tous les visages des patients et du personnel.

Un belle échange et une bonne humeur était très présente et les sourires gravés.

Martine a mis en garde Christophe en lui lançant un défit, car elle savait fort bien danser les danses de salon et c’est parti pour un pas de deux sur une valse à trois temps puis en a découlé une flashmob avec tous les patients présents et le personnel. Ambiance assurée et fiesta à gogo avec une dynamique formidable.

Christophe

Lundi 12 décembre 2016

A la rencontre de service et ateliers de l’EPS B.D.

Nous sommes partis à la rencontre de différents service de l’EPS B.D., tels que la menuiserie, la maçonnerie,… Nous avons eu l’opportunité de visiter le château d’eau, le magasin. Les explications étaient très claires et enrichissantes, nous avons appris le fonctionnement de certaines machines. La visite a été guidée par David, qui travaille dans le service technique et qui connait l’établissement BD depuis plusieurs années. Nous avons pris plusieurs photos et nous avons pu récolter des sons divers et variés.

Michel et Bouchra