quoi va où dans quel ordre et quel rythme.

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aujourd'hui c'est la construction

Aujourd’hui, c’est la construction. Martine a fignolé jusque tard dans la nuit les montages. Jérémie assemble l’ensemble. Flora a fini le détourage des objets, les poser virtuellement sur un fond noir uni. Ce matin, Didier est allé faire du toute-boite. Antoine a aidé Romain, qui est venu pour préparer le plateau. Guy a fini la conduite. Elle est prête. On sait quoi va où dans quel ordre et quel rythme.

porte à porte en quête d'objets, la suite

Le porte à porte continue.
Une dame nous montre des peluches en expliquant qu’elle s’investit dans une association pour la petite enfance.
Un monsieur nous montre une belle moto et nous dit que – à son plus grand regret – il a acheté une voiture l’année dernière, parce que avec des hivers comme on passe, la moto, ça devient dangereux.
Une jeune fille nous montre un objet représentant la Mecque. Elle dit qu’elle est musulmane. Elle dit qu’elle est d’origine algérienne, et qu’elle est allée en Algérie l’été dernier pour la première fois. Qu’elle aimerait y retourner. Qu’elle a une tante là-bas, et qu’elle a découvert aussi qu’elle y avait plein de cousins et cousines.
Une dame nous a montré une composition florale, en pot qui lui a été offerte la semaine dernière : c’était ses cinquante ans de mariage. Elle voulait nous montrer un objet qui représentait ça, et qui pourrait aussi représenter son jardin. Elle finit par nous dire je ne peux pas vivre sans jardin, et sans oiseaux.
Et il y a des dames artistes. L’une nous montre une sculpture, et une autre un tableau.

navette, fuseau, quenouille ?

Porte à porte pour récolter des images d’objets, au fil de la rue de Flandre et de la rue des écoles.
Une dame nous a montré une navette (ou un fuseau ? ou une quenouille ?) et nous a parlé du temps où elle travaillait dans le textile, du temps où la région était florissante d’industries de pointe autour du tissus, et puis s’en est suivi une conversation sur les différents types de textiles, sur les nombreuses étapes, de la fibre au vêtement : récolter, laver, carder, tisser, teindre, couper, coudre, et on en oublie. Conversation qui continue sur le travail, sur les difficultés de la région et bien au delà. Difficultés de formation, d’orientation, dévalorisation des métiers techniques… elle dit on a fait toutes les erreurs possibles. Elle dit il ne faut pas faire les choses pour soi mais pour l’avenir. Quand on plante un arbre, il y a peu de chance qu’on en récolte soi-même les fruits, mais ça vaut le coup quand même, pour la suite, pour les générations qui arrivent.