Techniciens-magiciens

Techniciens-magiciens. Pierre et Romain transforment la salle de la concertation en salle de spectacle. Ils préparent des estrades pour que tout le monde puisse voir confortablement la présentation de demain.
Nos cantines voyageuses, remplies de matériel, continuent leur long périple de veillées en veillées.
Pendant ce temps, Martine et Guy fignolent les montages des interviews. Didier, Jérémie et Antoine sont allés au lycée Monnet pour projeter les pas-de-couloirs, que l’on avait fait avant-hier avec une classe.
Il a neigé hier soir et tout est blanc. Lille est blanche. Bois Blancs, blancs.

Chalaisiens

Didier et Flora sont allés au Chalet pour rencontrer les jeunes gens habitués du lieu. Beaucoup de ceux qui sont là se prêtent volontiers au jeu des petits interviews.
Il y a des cacahuètes et de quoi boire un verre. C’est le jour des vœux. Il y a des babyfoots, du ping-pong et la TV.
Tous ceux qui sont interviewés parlent avec plaisir du quartier, qu’ils aiment. Le quartier de leurs enfances. Et puis ils aiment aussi le Chalet. C’est leur lieu. Il y en a même un qui dit : moi, je suis un chalaisien !

l'ours et le chimpanzé

En porte à porte Flora a rencontré plusieurs personnes natives du quartier. Flora a parlé de l’ours dont les dames avaient parlé à l’espace famille, hier.
Une dame a dit Oui, je me souviens vaguement d’un ours, un petit ours, mais je me souviens surtout d’un homme qui avait un chimpanzé et qui le promenait tout les jours.

Cappadoce et Pinochio

Flora est allée glaner des objets cet après midi dans le quartier, dans les immeubles au dessus de la maison de quartier. Elle a demandé aux locataires quel serait chez eux l’objet le plus important ou qui a le plus de valeur culturelle ou artistique. Elle a photographié des girafes en bois, un souvenir de Cappadoce. Elle a rencontré une dame originaire de Sardaigne qui lui a montré des paniers qu’elle avait tressés elle même en Sardaigne. Un Pinocchio en bois. Des skis. Un téléphone portable qui a sonné pendant qu’elle le prenait en photo. Une sourate. Un cahier avec des photos de chats dans un jardin. Des photos de famille. Un maillot de foot de fille…

le langage est la demeure de l’être

Il fait un froid glacial. On installe notre stand de portrait-citation le long de la sortie du métro, avenue de Dunkerque.
On est une grande équipe. Anne-Sophie, Antoine, Charles, Didier, Jérémie et Flora.
Il y a une jeune fille, la première que l’on accoste, qui nous dit que, justement, elle va en cours de théâtre, à l’Epsad. Elle a tout de suite accepté de faire le portrait-citation.
Un monsieur nous a dit en riant, second degré, troisième degré : moi, 43 ans aux bois blanc, alors non, je déteste, et puis j’aime pas le cinéma, et j’aime pas le théâtre non, plus, et puis mai 68 c’est fini !
Il y a une dame qui faisait du théâtre à Loos, et elle a choisi la citation le langage est la demeure de l’être, et elle a dit que sa fille est orthophoniste, et que oui, le langage est la demeure de l’être.