En chemin

Ce matin, c’est Jean-Luc qui nous a conduit à Mardyck. Jean-Luc travaille pour le bateau feu, la scène nationale de Dunkerque. Hervé et Marie lui disent qu’ils viennent de banlieue parisienne, voilà un endroit où il n’irait pour rien au monde dit-il. Il aime sa ville et ça se sent: « On est à côté de tout, la Hollande, la Belgique, l’Angleterre, Lille, Paris…et puis c’est une ville à taille humaine, je peux aller travailler à vélo. » Jean-Luc est chauffeur…Il travaille dans la culture depuis vingt ans, mais avant ça il était pompier sur les chantiers navals de Dunkerque, il contrôlait la sécurité. Il s’anime en nous racontant les chantiers: « On était à la pointe, on construisait des méthaniers, des minéraliers, des pétroliers…quasiment 8000 personnes travaillaient là en comptant les intérimaires, tous les corps de métiers étaient représentés, mais la décision de fermer à été prise sous Giscard, et ça a été un grand choc. »Jean-Luc s’est alors reconverti, a passé son bac à 35 ans, il est heureux de pouvoir rencontrer beaucoup de gens à travers son métier. Il nous dépose à Mardyck et on est heureux nous aussi d’avoir pu le rencontrer.

Il y a personne

Sonner de portes en portes, proposer quatre questions: Est-ce que le portrait chinois doit être vraiment représentatif du village? Dans tous les cas, ça fonctionne bien. Les portes s’ouvrent, c’est un peu comme si on nous attendait. La caméra fait toujours aussi peur, mais avant de filmer, on discute, on cherche ensemble les réponses aux questions, on parle du village, de ses habitants, on se présente, et on se donne rendez-vous le 15 décembre, on précise que la représentation de 14 heures commencera plutôt à 14h30, pour laisser le temps à ceux qui veulent aller à l’inauguration du marché de Noël. On continue de marcher, la porte s’ouvre, une femme nous répond: Il y a personne, on lui laisse une invitation et on lui dit merci. Si Mardyck symbolise toute mon enfance? Et si ce qui me vient à l’esprit pour lui donner un prénom c’est Marguerite, le prénom de ma mémé? Et si Mardyck est pour moi une oeuvre d’art, ce serait pour moi un beau paysage, comme une peinture de Rembrandt? Est-ce que je suis de Mardyck, même si je n’y vis plus?

à la dérive dans Mardyck (premier après midi)

Cet après-midi, avec Hervé on a fait le tour du village pour réaliser nos portraits chinois.  On a commencé au gymnase où a lieu le téléthon. Puis on est allé vers l’entrée-est du village et la rue de l’église. On a eu beaucoup de réponses positives parce que les gens sont au courant de notre présence et donc savent déjà qui on est. On a eu beaucoup de réponses différentes, si Mardyck était une recette de cuisine ? – Un plat avec de la béchamel, des moules frites, un macaron au chocolat,une carbonnade flamande, un couscous pimenté, une cerise sur un gâteau, un cocktail molotov, un bon cassoulet du nord, des pâtes, un gratin de choux fleurs, un veau marengo. Si Mardyck était une musique, on  nous a dit,  les quatre saisons, un tango, une souris verte, là-bas de Jean-Jacques Goldman, les chansons du carnaval de Dunkerque. Et si Mardyck était une oeuvre d’art, on  nous a répondu, Guernica, la statue de Jean Bart, une toile de Rembrandt. Un prénom ? D’Artagnan, Louis XIV, Jacqueline, Huguette…

Dyckmar

Dans la cour de la maison de village à Mardyck, il y a une aire de jeux et de beaux graffitis, sur l’un d’eux y est inscrit: Dyckmar. Dans la maison de village, on est bien accueillis par Aurélie et Lise. Sur la place du village, il y a le pub Mardyckois, qui sera notre restaurant pour la semaine, et certainement un lieu stratégique pour rencontrer du monde. Anita est notre hôte, et elle a apparemment décidé de bien nous nourrir. On ne finit pas nos assiettes copieuses, alors que les ouvriers, ils finissent une assiette comme ça en trois minutes, vous êtes des moineaux, nous lance-t-elle, mais elle n’a pas l’air de nous en vouloir. Au pub Mardyckois, le billard prend la moitié de la salle de restaurant, mais personne n’y joue. à Mardyck, il fait très beau aujourd’hui, c’est le jour du Téléthon, et les associations sont regroupées au Gymnase et à la piscine.

Mardyck, premier jour !

Tous à Mardyck ! Tous là ! Bien là ! Bien accueillis ! Café et petits gâteaux au chocolat ! On a fait une réunion ! Et puis on est parti au village ! Didier et Jean Philippe sont allés voir M. Fatis qu’ils ont croisé à la sortie de la salle de sport. Il y a avait un drône dans le gymnase. Piloté par un ordinateur. Et des petits enfants qui font de la gym. Des gens qui font huit heures pour le téléthon à la piscine. Puis chez Les Pynthe, ils ont proposé qu’on revienne mardi matin, au départ des ouvriers. Ensuite Didier et Jean Philippe ont rencontré la directrice de la mairie, Christine Dumez. Elle prendra rendez vous pour nous avec la centenaire de Mardyck.