le petit village norvégien

Club de broderie. Tout l’après midi. Un accueil très convivial. On nous a expliqué comment ça se brodait avec le tambour. Hardanger, un style norvégien. Du village du même nom. Y a que le club de broderie d’ Aire sur La lys qui pratique le Hardanger. Betty qui tenait une mercerie (tout pour la couture) à Aire, a décidé lorsqu’elle a pris sa retraite de créer une association pour pratiquer avec des dames qui viennent d’un peu partout du département, sa passion, la broderie Hardanger. Il y règne une ambiance de convivialité-complicité et à la fois, les dames sont concentrées sur leur travail. Il faut savoir que la moindre erreur et on est obligé de tout recommencer. C’est un travail d’une extrême précision et qui prend beaucoup de temps. On ne pourrait pas estimer le coût d’un tel travail, des centaines d’heures pour faire des rideaux de cuisine. On a goûté à un gâteau d’anniversaire. Un bon gâteau à la myrtille. Et des madeleines. On a fait un tour de citations. Chacune de ces dames nous a dit une citation. La grâce, c’est savoir s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, pas facile nous dit Françoise mais c’est joli.

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Et si Aire était une chanson, un air de musique ?

Portraits chinois au lycée Sainte Marie et entretien filmé avec M.Hanon à l’hôpital d’Aire. Gériatrie, hôpital de jour pour adultes en situation de handicap mental, et maisons de retraites. Prévision d’une rencontre-action demain après-midi à 14h30. Repas au lycée Vauban, à la section hostellerie. Restaurant où les lycéens apprennent les rituels du service à table dans un établissement de première classe. On a mangé comme des princes et des princesses. Interventions dansées à toutes les récréations avec Jason et Jérémie. Tout le monde danse. Une foule de lycéens dans les pas de Jason et Jérémy. Jérémie filme. On voulait danser la valse après le repas dans le restaurant mais comme on a pris du retard, chacun s’est volatilisé dans les classes du lycée ou dans les rues d ‘Aire sur La Lys. Passage par le Q.G pour jeter nos histoires sur le blog. On se souvient aussi du CDI et de la cantine du lycée Sainte Marie. On y a fait des portraits chinois. A la question, si Aire sur la Lys était un plat cuisiné, lequel serait-il, on nous répond neuf fois sur dix, une andouille ! L’andouille airoise est réputée. Au CDI tout le monde a bien voulu répondre à nos questions et c’est formidable ! Cette après-midi Antigone à Vauban, danse à tous les étages, et club de couture à l’AREA. Et Godot.

A Aire sur la Lys, il y a…

Il y a celle qui dort et celle qui se réveille,

Il y a écoulement et écho de la Lys

Il y a le tour du manège et le lancé d’andouille,

Il y a la collégiale, le Beffroi, le baillage

Il y a les 3 places dont une pour le marché du Vendredi,

Il y avait la briqueterie,la céramique et la plasturgie,

Il y a des fleurs en tapisserie et des cœurs en confiserie,

Il y a une semaine de projection cinéma par mois,

Il y a sport, activités physiques et boxe (à ne pas confondre)

Il y a le dernier photographe d’Aire, « le der des d’aire »

Il y a la ville rurale, il y a Aire et ses hameaux

Il y a le manège, la caserne et le jardin public

Il y a une grande diversité de façades colorées, carrelées, repeintes,  restaurées

Il y a plusieurs boulangerie-pâtisserie, plusieurs boucherie-charcuterie, chacune sa particularité, chacun sa préférée,

Il y a carrefour et carrefour market.

Il y a les canaux et le moulin, de l’eau coule sous les ponts…

T’es un vrai Airois si…

« Si l’hiver tu es allé jouer sur le lac gelé au jardin public. Si tu as connu le magasin chez Paulette.
Si tu as connu le petit magasin rue du château et à l’angle de l’entrée des casernes où on achetait des bonbons en sortant du ciné. Si tu as connu la boulangerie chez Henriette en face du penalty. Si tu démantibulais les poubelles du jardin public pour en faire des luges quand il neigeait pour dévaler la butte. Si tu as connu la boucherie rue de saint Omer. Si tu as connu le boulanger Henry qui faisait sa tournée dans le quartier de l’Englet. Si tu as connu le marchand de glaces qui passait au Malannoy. Si tu as connu le marchand de papier peint a l’angle de la rue des tanneurs. Si tu pêches de la même porte rue du Moulin tous les jours depuis 1993. Si tu as connu le  » grand » marché le vendredi matin. Il occupait les 3 places (grand place, place notre dame, place d’armes) .C’était l’un des plus beau de la région, aujourd’hui il est tout riquiqui y’a plus rien. Si Mauricette ne sait pas ton prénom. Si tu as connu la piscine qui était ouverte toute l’après midi sans coupure (on pouvait rester au moins 4 h). Si tu as déjà fait réparer une paire de godasse chez le cordonnier dans la galerie marchande de carrefour. Si tu as toujours vu des jeunes désœuvrés sur la Grand Place, sous le Baillage.
Si tu as connu le jardin public quand il n’était presque pas entretenu, avec plein de verre cassé partout, les grillages troués, et l’étang central avec les cygnes accessibles à tous. Si t’as pissé dans les urinoirs à côté de la Collégiale. Si tu as connu la boulangerie pâtisserie « La parisienne » place notre dame, l’employée s’appelait Édith. Si tu t’es battu avec un autre Airois qui est devenu ton pote par la suite. »

(Extrait sur Facebook « T’es un vrai Airois si…)

Colombophiles

Josiane et Jean-Hubert sont tombés amoureux des pigeons voyageurs. Depuis 12 ans maintenant qu’ils sont en retraite, ils ont construits leur propre pigeonnier, où ils élèvent, soignent, reproduisent des pigeons voyageurs. Tant d’attention et d’énergie, afin de les engager dans des courses de vitesse (jusqu’à 250 kms), de demi-fond (de 250 à 500 kms), de fond (plus de 500 kms) et peut-être même dans deux ans, dans des courses internationales (Barcelone…). La saison de course vient de commencer. Jean-Hubert nous dit qu’il faut aimer et qu’il faut être deux. Josiane tient rigoureusement un cahier de toutes les prestations de ses pigeons, jeunes, vieux, femelles, mâles, sur la saison de courses qui finira mi-août. Il ne faut pas hésiter à se renseigner, à bouquiner, il faut être très présent, très vigilant. Et puis quand un pigeon revient après un long vol, c’est l’émotion.

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Quelque chose arrive…

Samedi matin, place du château, on a été attiré par le portail ouvert sur la droite. Un petit panneau avec les heures d’ouverture de l’ADEP. Nous entrons et trouvons, Daniel, bénévole et Eric, salarié de l’Association des Demandeurs d’Emploi et Précaires, en train d’organiser la réception d’une livraison de colis alimentaires. L’ADEP, implantée depuis 1986 à Aire-sur-la-Lys a été créée à la suite des licenciements de centaines d’ouvriers lors de la fermeture de la Céramique, une des plus anciennes usines airoises. Prévue pour quelques années, l’ADEP œuvre toujours : colis alimentaires, paniers de la mer, bourse aux vêtements, meubles retapés, à destination des adhérents toujours plus nombreux. Le travail de cette association est essentiel pour soutenir ceux qui ont besoin d’aide, pour qu’ils puissent simplement se nourrir. Il y a de l’inquiétude dans la voix de Daniel. Et malgré cela, beaucoup d’espoir dans le maire, qui s’active pour améliorer la vie quotidienne, les équipements et qui essaye de s’occuper des chômeurs. Pour Eric, si Aire était une chanson, ce serait Ces gens-là de Brel, pour Daniel, ce serait J’entends siffler le train de Richard Anthony. Comme si quelque chose de nouveau arrivait…

Coucou de Monchecourt

Tandis qu’on fait un petit break d’une journée à Aire, Guy a joué hier soir La Brique à Monchecourt. A Monchecourt on a fait là aussi un portrait de village. A Monchecourt, en juin  2012. On a joué dans la même salle, salle des sports Griffon, rue Pierre de Coubertin. Hier, il y avait un baptême dans la salle communale attenante à la salle des sports. Les gens ont eu l’infinie gentillesse de ne pas mettre la musique trop fort, avant la fin du spectacle. Bien du monde. Pleine, la boîte de théâtre installée pour l’occasion dans la salle des sports. Marie, toute l’équipe de l’Hippodrome et de Monchecourt , Gaëlle de l’agglo de l’Ostrevent, ont fait un  super boulot.  Gaëlle a organisé dans l’après midi la Randonnée de la Brique pour engager les gens à assister au spectacle. Demain direction Aire sur la Lys pour tout le monde. Retour à Aire, dans le Pas de Calais, à une petite centaine de kilomètres de Monchecourt.

Mise en scène de colère

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Dans la classe de CM2 de Mme Masson, Didier, comédien, a proposé aux élèves de venir jouer face un lui un extrait de En attendant Godot de Beckett. Après une présentation de la pièce, la vie comme une succession de journées où deux amis qui s’ennuient, finissent par se disputer.

– Tu es difficile à vivre, Gogo.

– On ferait mieux de se séparer.

– Tu dis toujours ça et à chaque fois tu reviens.

Coline, Hippolyte, Jade, Olympe, Julia, Jeanne, Gauthier, Romane, Paul, Emilien et les autres ont le droit de frapper du poing sur la table, crier le plus fort possible, être le plus en colère possible. Chacun y va de son truc pour être en colère: « pense que tu es avec Eva », pense que c’est lui qui t’a fait mal au pied! », « pense que ta soeur t’a enfermée dans la salle de bains »…