Veillée # Dunkerque

Premier filage. C’est toujours un moment étrange pour nous, en même temps dans l’action – entrée, sortie, face, lointain, cour, jardin, texte, danses, acrobaties, envoi images, régler les tops, les temps, les micros, les retours, lumières, sons et musques et tout – et découvrir les images. Découvrir les montages. On est nombreux à faire ce film ensemble. On est bien une douzaine de personnes, impliquées à des niveaux différents. L’un a filmé, l’autre a dansé, un autre encore a tracté, à un même moment, à un même endroit, et les trois auront vécu trois choses bien différentes, trois points de vues pour un même échantillon de vie. Le premier filage, c’est le moment où on découvre le point de vue de l’autre. Le moment où on découvre aussi les moments où on était pas parce qu’on était ailleurs, autre part dans les quartiers, avec d’autres gens. Le moment où on partage ce que l’on a vu.

Toute la saison on va aller d’une Veillée à une autre. D’une ville à une autre. D’un école à une autre. D’une maison de quartier à une autre. Et au milieu on jouera les Atomics. A Loos en Gohelle. A Béthune, Mulhouse et Douai. Avec Dunkerque c’est le prolongement d’une longue collaboration puisqu’on a prévu des Instantanés dans les lycées Jean Bart, Nordoover et de l’Europe. Et des portraits de village la saison prochaine. Sous oublier ce qu’on appelle le retour sur  comme on a fait l’année dernière au Grand Bleu. Des actions artistiques qui regrouperont les élèves des différents lycées dans lesquels nous aurons réalisé nos Instantanés.

On a fait la distribution des textes. Qui lit quoi et quand, et aussi comment. On a un peu répété, avant d’aller au plateau tout à l’heure. Premiers filages, comme on dit. Le plateau parlons-en, comme toujours, Romain-Technicien-Magicien, c’est Romain qui orchestre et qui transforme la salle du méridien pour recevoir la veillée, avec nos habitudes, nos micros, nos écrans, nos régies, les rangées de chaises derrière et trois tabourets devant. Pendant ce temps, Sabine et Céline n’arrêtent pas d’organiser la venue du public, les réservations, les séances. On est bien entourés, on a de la chance. Et Maggie est arrivée. C’est elle qui prépare tout de loin, en amont, au téléphone. Elle qui appelle les gens et prend les rendez-vous. Elle qui était là pour la première semaine, en renfort. Et elle qui gère le bureau en cette période complexe de transition administrative. Magique-Maggie, Super-Maggie.

Poisson et riz au repas de ce midi. Et salade de fruits en dessert. A peine avions nous terminé qu’on nous a invités à prendre l’apéritif à l’atelier cuisine de la maison de quartier. Un punch orange aux deux rhums. Toute l’équipe s’est rendue de bon coeur à la cuisine. Guy a présenté les Veillées aux participants de l’atelier cuisine avec qui l’équipe HVDZ a bu l’apéritif. On s’est donné rendez vous après l’une des représentations de la Veillée pour partager le pot de l’amitié.

Plus d’une heure trente de spectacle. On a préparé plus d’une heure trente de spectacle. Tout est en place dans la salle de spectacle de la maison de quartier du méridien à Malo les bains. On attend du monde demain soir. Beaucoup de monde. Il reste des places pour samedi à 16h et 19H. Ce matin on est retourné à Rosendaël, devant l’école Bettignies. Avec les acrobates et les danseurs. Camille, Dorothée, Joris et Mathieu R. Céline, Martine et Didier sont à nouveau allés au devant des gens pour parler, discuter, échanger sur le pourquoi et le comment d’une culture populaire, partagée et produite par tout le monde. En début d’après midi nous étions devant l’école Jules Ferry pour danser, faire de l’acrobatie et continuer cette agréable conversation universelle avec les parents qui amenaient leurs enfants à l’école.