la visite

Aujourd’hui, on a eu la chance de pouvoir visiter le dépôt.
M. Martin, qui est responsable de la sécurité, nous a très gentiment accueillis et guidés d’un hangar à l’autre, en nous expliquant tout, avec de l’humour, et de la bonne humeur. Merci.
On a vu toutes sortes de locomotives, en réparation, révision ou ravitaillement. On a appris des tonnes de trucs. Il y a des réserves de sables, comme des pompes à essence, mais c’est à sable, parce qu’un système jette un peu de sable entre les rails et les roues si jamais ça patines, pour pas que le moteur s’emballe.
Le dépôt a été détruit pendant la première guerre, et pas mal abîmé à la deuxième. Le bâtiment actuel date de 1922, mais avec des rénovations conséquentes.
Il y a plein de fosses qui permettent de travailler sous les locomotives, exactement comme dans un garage, mais en beaucoup beaucoup plus grand et plus long.
On y pense pas tous les jours mais l’air de rien, changer les roues d’un train, c’est pas une petite affaire. Il y a une locomotive qui est là, presque comme en suspension, au dessus d’une fosse, sur deux petites chandelles, c’est impressionnant.
Il y a une pente de un pour mille, alors il ne faut pas oublier de mettre des cales, sinon, la loco s’en irait toute seule à Lens. Il y a des cales partout, au bord des voies, dans les bâtiments… il y en a en bois, en métal, des rouges, des oranges, des jaunes, des blanches, partout.
Il y a des outils bien spécifiques dont on n’a pas idée. Il y a des initiales, des noms de loco, des BB, des numéros…
Dans le hangar, certains endroits on été baptisé, comme des rues ou des places, du nom d’ancien cheminots partis à la retraite. Il y a des plaques bleues et blanches, comme des vraies.
On passe un très bon moment. En partant on se dit que c’est une entreprise humaine, que tout le monde salue, dit bonjour, qu’on dirait bien qu’il fait bon travailler là.
Merci M. Martin.

chez les autres

On est allé chez Fred Lherbier qui habite aux cheminots, et qui est cheminot.
C’est Jacques Lempicki qui nous avait dit d’aller le voir. Tous les deux étaient dans le film Mon Louvre à moi. Fred nous a reçu à bras ouvert et on avait pas encore eu le temps de déballer la caméra qu’il nous faisait visiter la maison, passer d’un recoin à un autre, de la volière au salon et de la scène de plein air au bassin, pour finir, bien sûr au bar, qu’il appelle le boulevard de la communication.
La maison chez les autres.
Chez lui, c’est chez les autres. Une maison d’artistes où tout le monde est bienvenu, où tout le monde peut faire ici ses expérimentations artistiques, ou tout simplement venir passer du bon temps. Fred dit que sa recherche à lui, c’est le bien être. Le sien et celui des autres. Être ce qu’on est, ne se cacher de rien, et chercher à être bien, bien ensemble.

la bibliothèque cheminote

La petite bibliothèque du CE des cheminots est belle. On sent qu’elle en a vu passer, des cheminots et leurs familles, des enfants et des grands-parents, des générations. Il y a une exposition de meubles en cartons. Une petite fille me dit : elle est forte celle qui sait faire des meubles comme ça. Elle me dit qu’elle est venue, avec sa sœur, chercher des livres. Elle habite juste derrière. Elle dit que c’est bien, elle vient à pied, toute seule, sans les parents.
En restant un peu dans la bibliothèque, on voit passer des dames qui sont habituées, et la bibliothécaire qui connaît leurs goûts, leurs habitudes, et qui se souvient de ce qu’elles ont déjà lu. Et puis elle s’occupe aussi du point d’accueil du CE, des tickets de piscines, des voyages, des colos, des catalogues de cadeaux et tout.
Il y a tellement de monde qu’on a pas vraiment le temps de parler : on reviendra samedi pour discuter plus longuement.

l'escalier Culture

Au Centre Max Pol Fouchet, il y a la bibliothèque. Aujourd’hui, il y a des petits lecteurs, des petites lectrices, sur les petits fauteuils, qui lisent des petits livres. Il y a une petite danseuse qui va rejoindre sa petite sœur et son père. Et il y a les gros sac plein de livres, c’est lourd, et le grand escalier Culture à monter et descendre.