prendre le pouls

Au marché ce matin, on a rencontré beaucoup de monde. On a fait les portraits-citations : on demande aux gens de choisir une phrase, écrite en grand sur une feuille, et on les filme en montrant la phrase, pendant quelques secondes.
Le paradis est là où je suis
L’art, c’est ce qui rend la vie plus belle que l’art.

C’est l’occasion de tracter beaucoup, et aussi d’avoir de nombreuses conversations sur la vie cavaillonaise, sur la culture, sur la ville, sur la vie, le temps, et tout.
Prendre le pouls de la ville, comme on dit parfois.

dimanche à Saumane pour la veillée de Cavaillon

Cavaillon. Résidence Veillée. La présentation de la Veillée a lieu vendredi prochain. Aujourd’hui c’est dimanche. On est à Saumane où une bonne partie de l’équipe est logée pendant ces quinze jours de résidence. En fait à quinze kilomètres de Cavaillon. Hier sous la pluie toute la journée on a parcouru la ville. Jusqu’à la nuit tombée… On est resté longtemps devant la librairie. Faire le point. On a fait le point devant la librairie (on était un peu perdu). Se rappeler où on va, ce qu’on fait là. Pourquoi on le fait. Donner du sens. On a erré, comme on aime le dire et donné nos tracts. Et fait du porte à porte. Filmé les gens devant chez eux.  D’un commerce à l’autre on a raconté notre aventure et invité les gens à passer à la MJC ou au théâtre.  Pour participer à la Veillée. A chaque occasion, tous les dix mètres pour ainsi dire, on a discuté avec les gens. Dit ce qu’on fait là. Qu’on fait un spectacle. Film-spectacle avec les habitants de Cavaillon. Et puis on a dit qui on était. Et d’où on est. Du Pas de Calais. Enfin la compagnie est du Pas de Calais, associée à Culture Commune, à la Fabrique théâtrale de Loos en Gohelle. Quant aux salariés de la compagnie, on vient de beaucoup de régions et de pays différents…

une veilleuse

On part en week end. C’est samedi. Fin d’après-midi. Didier, Martine et Guy vont aller, ce soir, au Paris pour écouter Anne-Marie mixer. Jérémie et Flora partent à Montpellier. En tous cas, comme on dit, on laisse une veilleuse allumée et on revient lundi pour continuer de plus belle.

porte à porte centre ville

Porte à porte pour les portraits sur les pas de porte, et les objets.
Dans le centre ville de Cavaillon, on est bien reçus, un peu partout, de porte en porte.
A la porte d’une grande et belle maison , on a sonné à plusieurs sonnettes et les voisins sont descendus en même temps, et ont eu envie de faire le portrait ensemble. Le père, la mère, le fils et la voisine.
Un monsieur et ses deux enfants. Une petite fille et un bébé. La petite fille si souriante, et le bébé tout étonné.
Un monsieur qui nous a montré deux de ses nombreux instruments de musique, et même joué un peu : un bel accordéon rouge et un harmonica qui se prolonge par cinq petits pavillons de cuivre. Un objet rare.
Une famille joyeuse qui nous raconte qu’ils ont décidé un jour de quitter leur travail et leur ville pour tout recommencer à Cavaillon, pour y trouver un peu de temps, courir un peu moins.
Guy nous a rejoint pour nous amener des parapluies. Ils faisait beau quand on est parti mais voilà qu’il pleut à grosses gouttes.

génération Polygone

A l’école du respect, encore, on nous a dit : ce qui devrait changer, c’est les préjugés dans la tête des gens… les gens pensent qu’ici, c’est Chicago et regardez dehors : il est pas huit heures, et il n’y a plus personne dans les rues. C’est le contraire de ce qu’il imaginent, mais comme ils ne viennent pas voir, il continuent à croire ce qu’ils veulent…
On a parlé de la génération cassée par la fermeture du Polygone (le centre social du quartier, fermé en 2004) : six années sans soutien scolaire, sans structure d’accueil. Les fille de cette génération là, qui ont vingt ans, ont toutes arrêté les études, alors que celle de la génération polygone, qui ont vingt cinq ans environ, sont encore étudiantes…

On a passé un moment très agréable, conversations sérieuses sur le quartier et sur le monde, entrecoupées de rires, de blagues, de poses photos. merci.