Veillée # 11/19 (2)

La veillée procède d’un certain nombre de rituels.  Aujourd’hui on fait Godot dans un collège, à Curie.  Et il y a les pas de porte, les danseurs dans la rue. Les danseurs et les acrobates dans les écoles. Hier en face de Shopi, Camille et Dorothée ont dansé dans un camion sur de la musique, Cabaret Voltaire. On a découvert que la musique et la danse, ça peut fonctionner ensemble. On a toujours fait toutes nos interventions dansées dans la rue sans musique. Manuelle a fait un numéro de tissu acrobatique au gymnase du collège Curie. Aujourd’hui on a décidé d’intervenir sur tout le site du 11/19. Aller voir les autres entreprises et associations qui travaillent sur le site pour faire un portrait en creux, ou un portrait chinois du 11/19. On a du pain sur la planche. On n’en a pas fini avec nos rituels. Hier on a fait des images de nuit avec les danseuses au parking du stade Bollaert. Et les objets, on n’a pas fini les objets et tout le reste qu’on n’a pas encore commencé sans compter les interviews et cette fois ci on n’en a pas fait beaucoup… Oh là là…

A la station service, Camille et Dorothée ont dansé, pendant que Martine et Flora disaient des textes au micro, avec la petite sono portable. Et puis dans la galerie marchande du supermarché, face aux caisses.
Arnaud et Sandrine et Maggie tractent et expliquent et répondent aux nombreuses questions.

A UnisCités ils ont fait un travail de collectes d’histoires de rencontres amoureuses dont celle ci: tout le monde était dehors en train de faire le barbecue. On était à deux dans le salon, et il y a eu cette fameuse chanson (j’avoue c’est très cliché): Titanic de Céline Dion. Il était installé dans le fauteuil, un peu allongé, avec le bras derrière la tête, la position de Kate Winslet dans Titanic. Puis je lui ai dit: Normalement, c’est l’inverse, c’est la fille qui est allongée comme ça, et Leonardo Dicaprio qui regarde. Et là , c’est lui qui était allongé et moi qui regardais! C’est à ce moment là qu’il m’a dit, C’est vrai on dirait la scène du Titanic, le collier en moins. Moi j’ai compris le baiser en moins. Du coup je me suis approchée et je l’ai embrassé.  Il m’a regardé, interloqué… Après, il y a eu un gros blanc.

Dorothée et Camille ont dansé, assises sur le camion blanc de Culture Commune, devant la supérette de la rue Léon Blum. On s’est dit qu’on essayait de nouvelles choses. Elles on dansé doucement. Face à face, côte à côte.

Dans la cour de récré de la maternelle Lagrange, les enfants ont fait des percussions corporelles, dirigés par Camille et Dorothée. Et puis avec leurs mains, en tapant doucement, ils ont fait le bruit de la pluie.