J’aime Mardyck, je l’adore (2)

Ce soir on était à Mardyck pour un apéro veillée, le dernier des apéro veillée, et on a fini à Mardyck en beauté. On a commencé par une halte chez Anita, bien sûr.  Elle savait qu’on devait venir et nous attendait, Marie lui a offert un parapluie, car elle avait cassé celui qu’Anita lui avait prêté. « Oh, ça me fait plaisir, pas parce que je tenais à mon parapluie, mais comme ça je penserai toujours à vous. On a parlé du village: « ça y est,  les télés reviennent, ce matin c’était Opal Tv demain ce sera France 2. On reparle d’expropriation, il y a une rue qui devrait disparaître prochainement, maintenant il faudrait qu’on blinde toutes nos vitres, mais pourquoi pas des blockhaus? »On évoque Monsieur Duforet et Monsieur Debril qui apparaissaient dans le film-spectacle qui sont décédés récemment, et on demande où est Jean-Claude: » Oh, il est à son jardin, il a un jardin ouvrier maintenant derrière Total, mais je lui ai dit qu’il fallait qu’il soit rentré à 18 heures parce que j’avais un truc à la mairie à 18h30 mais je lui ai pas dit que c’était vous!! » À la salle des fêtes, on retrouve Brigitte qui chante si bien » la tendresse », Christine, Dominique…On se demande où  est Octave mais il arrive juste au début de notre présentation. Gérard Blanchard est là aussi et il rit de bon coeur à toutes les blagues de Didier. Et puis il y a Monsieur le maire évidemment. Il est heureux de nous voir et nous aussi, on lui dit qu’on a tous aimé ses pissenlits blancs. On rit beaucoup, on a un peu l’impression de revenir à la maison. À  la fin de la diffusion de l’extrait du film de la veillée des veillées, Christine distribue le DVD du portrait à tous les habitants présents, et prévient qu’un bus affrété par la mairie amènera tout le monde à la Concorde le samedi 25. Alors on sait qu’on se retrouvera tous encore une fois pour passer la soirée ensemble.

Un volatile parmi les poulets

Cet après midi, à la maison de quartier Pasteur c’est donc Prev’action. Plusieurs stands sont encadrés par des professionnels, d’autres par des bénévoles de la maison de quartier. Martine, adhérente, accueille les gens dans une cuisine géante installée par les services technique de la ville. Dans cette cuisine, les adultes peuvent se representer ce qu’un enfant de deux ans peut voir et donc tous les dangers potentiels à portée de main. On a été effaré par les statistiques sur les accidents domestiques.  
Dans la matinée, on passe et repasse devant la salle où est installée la police nationale, vers 14 heures, avant l’arrivée des enfants, on se décide à franchir le seuil et à se présenter. On est accueilli par Monsieur Caille, « Un volatile parmi les poulet » plaisante-t-il. Monsieur Caille et Monsieur Damann, accueillent toute la journée des enfants ou adolescents dans des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière ou au harcèlement. Ils adaptent leurs actions de prévention en fonction du public. Monsieur Caille blague beaucoup au début: « On joue un peu au bon flic, mauvais flic, moi, je parle tout le temps, je plaisante et Cédric les impressionne. » Et puis, il arrête de plaisanter pour nous parler de ses actions au sein d’établissements scolaires, des contenus qu’il actualise régulièrement. On parle longuement, des dangers d’Internet, du lien social qui se délite,  de la féminisation de sa profession: « Aujourd’hui il y a environ 65 pour cent d’homme pour 35 pour cent de femmes dans la police. C’est terrible mais on constate souvent, quand on appelle les parents de mineurs en infraction ou en discutant avec les chefs d’établissements scolaire, que dans la plupart des cas, c’est la mère qui vient chercher le gamin ou qui va au rendez-vous. On a encore cette image de la mère qui s’occupe de l’éducation, et ça perdure dans notre métier, la présence des femmes policiers aide beaucoup dans les cas de maltraitance, ou d’abus. Le rôle dévolu aux femmes dans la société change très lentement. Je me souviens, il y a 18 ans quand j’ai commencé dans la marine, il n’y avait que deux ou trois femmes, et elles ont mis du temps à faire leur place, truc bête, mais sur les bateaux il n’y avait pas de sanitaires ou de douches à part pour elles. On y vient doucement, mais c’est à vous, qui êtes dans la culture de parler de tout ça. C’est à vous de faire passer des messages et des idées pour que la société change. C’est un peu votre rôle non? »

un petit tour de ville

Il y a l’église St Nicolas, la chapelle de Kruysbelhart, la salle de prière turque, l’ église évangélique protestante et la mosquée.  C’est un quartier de familles ouvrières et jeunes. C’est un quartier très familial, 75 pour cent des gens ont des enfants et sont propriétaires. Ce quartier reste jeune parce qu’ il n’y a que des maisons individuelles. Les gens âgées veulent des appartements. Rosendaël, Malo c’est cher ! Au centre-ville, il n’y a pas de maison !  Ici c’est accessible ! Il y a un petit carnaval de quartier. Il reste quelques corps de ferme (ferme Caudron Mesmaeker) quasiment détruits pendant la guerre. Après la guerre c’était une ville de chalets américains qui vivait d’agriculture et de maraîchage. Petite Synthe a été rattachée à Dunkerque en 72. Les plus anciens disent encore qu’ils sont de Petite Synthe.

ein schönes Abend (2)

Hier au Méridien, on a rejoué l’apéro-veillée et valser, valser, valser… Dans la salle du bar ou encore salle des bridgeurs, au premier étage. C’est là, juste à côté qu’on avait établi notre Q.G quand on est venu la première fois au Méridien, après Rosendaël pour la veillée de Dunkerque à l’automne 2011. Hier on est arrivé vers 17h30 et on a installé notre matériel de diffusion. A part quelques prises de courant, nous sommes totalement autonome. Les gens nous ont chaleureusement accueilli. Quand on a quitté le Méridien, la pluie avait cessé.

Prèv’action

La maison de quartier Pasteur est en effervescence. Outre notre présence, aujourd’hui dans la cour et dans les salles du rez-de-chaussée, les adhérents de Pasteur et en particulier les enfants apprennent les premiers secours à porter aux malades et au blessés. Un grand et beau camion vert est installé devant la maison de quartier. C’est une centre d’information et de prévention itinérant sur les addictions. Sébastien qui s’occupe du cybercentre à Pasteur participe à cette journée d’action et apprend aux adolescents à se servir précautionneusement d’internet.