on court partout

On court partout. Cette veillée permanente nous a donné beaucoup d’envies et d’idées. On arpente les rues. On fait des rencontres, on écrit des textes, on prend des photos.
Et avec tout ça on délaisse un peu le blog.
Aujourd’hui Martine est aller revoir des gens qui avaient assisté à la veillée.
Jérémie a continué les portraits. Il a aussi repris l’itinéraire que Guy avait fait hier – première à droite, deuxième à gauche, troisième à droite…- pour faire des photos. Aujourd’hui -12 novembre- le long de la voie ferrée, il y avait beaucoup plus de trains qu’hier -11 novembre- forcément.
Flora a refait tout l’itinéraire qu’elle avait fait hier avec Berthe pour photographier tous les lieux dont elle a parlé. Berthe a dit « à l’époque on faisait tout à pied ». Flora est revenue bien fatiguée d’avoir, elle aussi, tout fait à pied.

Figures de l’errance de Alexandre Laumonier

L’errance a de nombreux visages et revêt différents aspects. Elle peut relever du déplacement physique, mais aussi d’un cheminement intellectuel, ou encore d’une pathologie mentale. Errance de la pensée, de l’esprit, de l’imagination vagabonde, errance de la recherche, de la réflexion, de l’écriture. L’errance en réalité nous est à tous familière, ne serait-ce que lorsque nous nous abandonnons à nos pensées, à nos rêveries. Errance immobile. La vie peut comprendre des errances occasionnelles voire être une longue errance. Nerval, Hölderlin, Nietzsche, Genet, Kerouac et tant d’autres, eurent des années ou une vie d’errance. Le thème de l’errance, faut-il le rappeler, est souvent présent dans la littérature et au cinéma. L’errance intrigue, fascine ou au contraire, inquiète. On s’y jette, on y tombe, on y résiste ou encore on s’en préserve. Mais à quoi renvoie-t-elle ?

L'après midi du premier jour de Veillée permanente, le 11/11/08

Flora est partie avec Madame Caron qu’on avait rencontrée à l’occasion de la veillée de la Base 11/19. Qui va l’emmener d’un endroit à un autre du quartier. Des endroits qui comptent pour Mme Caron.  Et puis elle fera le tour du quartier avec Julien qui a démarré la vidéo à Culture Commune il y a bien des années et qui aujourd’hui en fait sa profession. A la Fabrique des gens du quartiers viennent se faire prendre en photo par Jérémie. Martine et Didier ont réalisé la maquette d’un petit livre qui va raconter l’action artistique qu’ils ont menée ce matin, des photos prises dos à dos à cinq minutes d’intervalle au long d’une errance d’une heure sur le quartier. Ils sont, à l’heure qu’il est partis à la rencontre des jeunes de la Place Lorraine. Arnaud va d’une maison à une autre et invite les gens à venir nous voir au 11/19. Demain après midi Martine verra le père d’une institutrice du quartier qui est venu à la Veillée, pour discuter avec lui de la Veillée dans l’idée d’en faire un autre petit livre. L’idée de cette Veillée permanente, c’est l’errance et plein de petits livres.

trois jours

Ça y est, ça commence. On s’est retrouvé ce matin à la base.
La base 11/19. Sous la grande tour blanche.
On s’est dit que ces trois jours-là seront consacrés à l’errance. On va errer dans le quartier.
Jérémie a installé un studio photo dans la salle 2, pour faire des portraits des gens du quartiers.
Martine et Didier sont partis se promener et ont pris des photos toutes les cinq minutes, top chrono, face à face, dos à dos. C’est une règle du jeu que Laurent Malone, du groupe Stalker, a inventé.
La première personne qu’ils ont rencontré leur a dit « bon dimanche…ah mais non, on est pas dimanche ».
Guy est parti avec une règle du jeu. Première à droite, deuxième à gauche, troisième à droite, quatrième à gauche, cinquième à droite, et tout.  Il s’est retrouvé le long de la voie de chemin de fer.
Flora a pris des rendez-vous pour cet après midi, avec Berthe et Julien, pour aller faire un tour de leurs endroits préférés du quartier.
On se dit qu’on va faire des petits livres, des livrets, une collection, dont chaque numéro racontera -par des images, des textes, des dessins, des plans- nos errances autour du 11/19. On offrira ces petits livres à qui veut, au fil des prochaines promenades.