Epopée Pré-Capdenac

Hier, Bénédicte, Guy, Lucien, Marie et Martine se sont donc lancés dans la première partie de leur voyage : Lille-Toulouse. Suite aux grèves, il ne leur était en effet plus possible de se rendre en une seule journée à Capdenac-Gare. Mourad ne pourra, pour sa part, pas arriver avant ce soir à minuit.

Le trajet fut sans encombre, (à part peut-être la trop grande présence de rats pour Lucien, sur le toit de la Gare Montparnasse à l’heure du déjeuner), mais l’arrivée s’avéra moins facile. L’hôtel que Marie avait tout à fait bien réservé n’en a fait qu’à sa tête, et a compté une chambre en moins. Mais les autres hôtels étant surbookés (toujours la grève), il nous a fallu deux heures supplémentaires pour trouver la chambre manquante.

Puis tout le monde a enfin pu profiter de Toulouse ou de sa région (Bénédicte a été rendre visite à sa tante à Montauban) et s’est couché assez tôt : le rendez-vous est pris à 6h30 à la gare.

Ce matin nous étions donc à la gare, chacun.e arrivant à son rythme et par son chemin. Il est déjà 6h44 quand nous nous retrouvons et que nous nous rendons donc compte que Bénédicte manque à l’appel. Marie lui téléphone, ce qui la réveille, le train démarre à 6h54. A 6h53 et demie, c’est une Bénédicte au bord de la crise cardiaque qui s’engouffre dans le train, le tee-shirt à l’envers et sans chaussette, le train démarre : très vite nous verrons que ces débuts épiques sont annonciateurs de ce qui se trame à Capdenac-Gare.

C’est la grève contre la réforme inique du code du travail

Nous sommes en route mais il nous faut changer nos horaires puisque i y a la grêve. Nous arriverons demain à Capdenac, Demain à 9h du matin après avoir passé la nuit à Toulouse. Les trains régionaux sont pour beaucoup en grève aujourd’hui. Nous irons prendre un verre de vin rouge, ce soir, sur le place du Capitole à la santé de tous ceux qui résistent.

On prend le train

Capdenac dès demain soir, pour un Portrait, huit jours à temps plein dans les rues et les alentours de cette ville magnifique qui est un noeud ferroviaire pour tout le Sud Ouest du pays, comme Hazebrouck dans le nord. C’est un plaisir de retourner là-bas. Fred Sancère et toute l’équipe de l’association « Derrière le Hublot » nous avaient concocté, voici deux ans, une tournée aux petits oignons dans les villes et villages du secteur. Un souvenir inoubliable. C’était avec le spectacle La Brique qu’on jouera  la prochaine fois à Méricourt, la ville du terril bossu. Ville communiste qui développe une politique culturelle et sociale très riche. On a le souvenir d’une grande et belle Veillée en 2009 avant de partir au Brésil. On a hâte.