Printemps de Béthune

Printemps de Béthune. Café en terrasse. Grand Place. Ducasse qui s’installe. Plein soleil et cris d’enfants. Premier jour de vrai soleil. Ces journées où on ne s’enferme qu’à regret dans un théâtre. Grande boîte noire. Les loges de la Comédie de Béthune ont le grand avantage d’avoir des fenêtres et de la lumières. Souvent, les loges sont dans les sous-sol. Noir total. On parle souvent des architectures des théâtres. On compare. On en discutait hier soir, après le spectacle. Ces immenses théâtre de 800 ou 900 place qui sont des symboles de puissances. Ces architectures massives, dans la ville, ostentatoires. Et puis ces petits théâtres plus modestes mais qui abattent tout autant de travail. La froide splendeur des grands espaces, béton, blocs, cubes. La convivialité des petits lieux où l’on croise les équipes au café, où l’espace bar donne envie de s’y asseoir. Et entre deux clichés il y a mille déclinaisons. On est bien, ici, à Béthune. On a le temps- une semaine entière – de s’y sentir comme chez nous. Pour ce premier jour de printemps.

béthune 2

La deuxième à Béthune est passée. Encore deux. Hier on a eu plus de monde que la veille. Et ce soir et demain ce doit être pour ainsi dire plein. Et ce soir après les spectacle on fait un bord plateau comme on dit. Une discussion d’une vingtaine de minutes avec le public. Sarah a accepté de nous rejoindre pour le spectacle de juin, à l’Hippodrome dans le cadre des 24 heures de l’Hippodrome. Ce sera la dernière représentation des Atomics pour la saison. Et la semaine prochaine ce sera (déjà) notre dernier Instantané de la saison. Il nous reste le retour sur avec les lycéens dunkerquois  en avril. Et les Portraits de villages en juin et le Portrait de quartier à Lille Hellemmes. Seule Martine partira à Pondichéri cet été. Hier c’était la deuxième à Béthune. On pense souvent que les deuxièmes sont moins bonnes. Mais hier soir le public et les professionnels ont tous fait un bel accueil au spectacle. On a de très belle journées ensoleillées à quelques jours du printemps. On a envie d’être dehors pour profiter du bon temps. Rendez vous pour toute la troupe à 16H. Même si la plupart arrive bien avant.

étrangement suspendu

Quel rythme étrange que celui des tournées. Les journées de répétitions sont des journées à peu près normales, mais les jours où l’on joue sont décalés. Le rendez vous à 16h nous laisse le temps de découvrir un peu la ville, le minimum, ou bien de dormir le matin tard, ou bien de rester à l’hôtel pour travailler. Quoi qu’il en soit, c’est un temps d’attente, une sorte de temps mort dont on essaie de profiter au mieux, mais qui reste étrangement suspendu. On se retrouve pour manger, ou pas. On se croise dans les rues, ou pas. Ou autour d’un café. Ou bien au petit déjeuner. Et puis 16 heure arrive et la journée commence vraiment. Echauffements, costumes, essais sons, adage, mises, c’est reparti.

surtout pas !

Techniciens magiciens. C’est fou le nombre de petits détails techniques sur lesquels on tombe sans arrêt et on a une belle équipe technique qui réagit au quart de tour. Sans compter l’équipe de la Comédie de Béthune, qui est très présente et efficace. Changer un projo, mettre une gélatine qui diffuse, improviser des écrans sur les portes de la salle, toujours vérifier les accroches cirque, et tout. Ils sont toujours là. On est bichonnés. Il y a des bouteilles d’eau là où on en a besoin. Les lessives sont faites sans même qu’on aie à y penser. Tout se fait si bien, ça coule, qu’on pourrait parfois oublier de les remercier. Surtout pas ! Merci merci merci merci.

avant la représentation de Béthune

Martine et David règlent les difficultés sonores. Nous avons deux régies son. Une régie en salle et une régie au plateau. Maggie et Guy règlent les problèmes de logistique, pour Douai. Repétitions. Transports. Equipes. Technique. Reprises. Sur le plateau c’est le chaos. Ça part dans tous les sens. On parle de Sarah. On aimerait qu’elle nous rejoigne pour la représentation de juin, à Douai. Pour remplacer Charlotte au mât mais elle joue avec Aurélien Bory et elle est très prise. Parce que Charlotte est enceinte. Il faut aussi trouver une salle pour répéter. La semaine prochaine on est à Dunkerque, notre deuxième maison. Pour cette saison et la saison prochaine.