Avril, mai 2005. Lillers.
Sur toute la ville. La première fois des troubadours. Camille, Mathilde, Fred, et Catherine. Il y avait Cathou. Catherine Pavet. Avec son accordéon. Elle passait devant une friterie, en jouant.
La photo, au passage à niveau, avec les troubadours.
L’abattoir. Une scène rock. Café musique. culte.
Des paroles d’ado.
Le Prêtre ouvrier et syndicaliste.
Liliane et Carole.
On voit un eu trop les ficelles.
Benedicte. Poétesse. René Char. Poésie dans la rue.
Le chanteur de charme.
Un banquet, le banquet du troisième age. Dansé. Passé de table en table.
Il chante. On n’a pas pu l’arrêter.
L’abbé qui se souvenait de la seule pièce qu’il ait jamais vu : Le canari de la tante Henriette.
Un journaliste à la retraite.
Un habitat social qui appartient à des promoteur, qui loue jusqu’à ce qu’il puisse faire des bénéfices sur les ventes, et qui, du coup, exproprie.
Les permanences bistrot.
La médiathèque, Madame Franklin.
Plein de gens qui étaient venus dire Godot, et travailler sur le bonheur…
Joué dans le cinéma le Palace. Elle était belle cette salle. Deux fois. A l’initiative du CDN de Béthune. Itinéraire Bis.
Une belle veillée. Très populaire.
Labo 12/2009
le lit, l'écran, l'échelle
La chinoise / Godard / suite :
elle – Écoute Francis, écoute-moi, par exemple, et les jeunes nihilistes russes ?
lui – oui… alors ?
elle – ils ont fait… ils ont fait des bombes, ils ont jetés des attentats, bon ben qu’est-ce qu’il y a eu après ?
il y a eu la révolution de 17.
lui – Et tu imagines
elle- Il y a eu octobre
lui – Et tu imagines qu’on peut comparer la Russie tsariste à la situation française actuelle. Écoute, tu te dis marxiste léniniste,
non ? hein ? c’est clair ?
elle – Non mais là, encore, on peut… non mais si on peut pas comparer, on peut en tirer une leçon, comme tout ce qui se passe
en chine on peut en tirer des leçons.
lui – Mais les leçons vous les tirez comme ça de façon péniblement abstraite ! en réalité, on ne tire pas une leçon en
superposant
elle – Écoute Francis, est-ce que tu penses que c’est une erreur ?
lui – Oui, je pense que c’est une erreur, oui, je pense que tu t’engages dans une voie parfaitement sans issue
l'abîme
Veillée #6
5 novembre 2004. Bourges. Emmetrop. Deux quartier. La chancelle et les Gibjoncs.
Rénovation urbaine.
La tour abandonnée. Les rats.
Olivier a fait l’homme sandwich jusqu’à la nuit.
Marie nue qui descend l’escalier de l’immeuble. Un beau moment. Chargé. Nu descendant l’escalier.
Guy et Didier ont dansé. Puis Marie a dansé au Balcon.
Les relations émotionnelles des veillées qui bouleversent.
Une sortie de mosquée. La mosquée sous un parking. Dans un petit bar. Parler de la foi. Un moment très sympathique. La discussion très facile. La première fois qu’on touche du doigt cette question là. On est aussi français que toi.
Mounir Fatmi, plasticien, qui était logé avec nous. Archéologie de la tour, la trace des objets, avant la destruction, et après.
Il avait invité des plasticiens à intervenir dans des appartements des tours vouées à la destruction.
Joué à Emmetrop? – On se dit: Il faut jouer dans le quartier. On a glissé géographiquement. Vers le quartier. C’était pas prévu. Et on a travaillé autour des gens autour d’Emmetrop. On a joué à Emmetrop et dans le quartier.
Il y avait une expo de Claude Lévêque, des poules. Et une installation permanente Buren.
Projection de J’m’excuse à la bibliothèque. Une seule cassette. Magnétoscope en panne en bouffant la cassette. Dire les textes, sans image. Les textes envoyés, vite, par mail.
écran textile
Veillée #5
Bergerac. 22 oct 2004. le réseau AutresParts. L’invitation de Bourges et Bergerac à faire es veillées. L’idée vient de là.
Puis la maman d’André. Monsieur Cross. André. Zapping de visages. La chinoise. Glorius mixé avec la chinoise.
Quartier la Catte. En cul de sac. Habité par des gens issus de l’immigration, essentiellement. Marocains , et des cambodgiens. Avec des gens qui ont fui Polpot. Difficile de toucher ces gens. On trouve pas. Refusent de parler. Un cambodgien qui fait du hip hop, qui danse à la veillée. La princesse africaine. Le tout petit marché.
Une errance filmer, la promenade, sans le son. Et puis les caméras sans pied, les bras qui tétanisent. Tous les bugs techniques. Pas de son, cadrage qui glisse. Et les heures et les heures de bande. Et tout le monde regarde tout, tous ensemble, en rentrant.
Des tirs à la carabine. Vers Didier et Guy. Didier discute avec la personne qui lui tire dessus et lui donne un tract.
Il a raconté qu’ils avaient tué une biche qui avait traversé les terrain de foot. et ils l’avaient mangé. Avec de la confiture.
Les événements du quartier : la scénic qui passe.
Deux représentations. Bourrées à craquer. Tellement bourrées à craquer que quelqu’un s’appuie sur le disjoncteur.
Un gamin qui a dit si j’avais su je vous aurais parlé.
M.Bezide a un appartement délabré, trop humide, il en parle à Ouest France, et puis dans l’interview de la veillée. Le lendemain, il a eu une proposition de relogement. La veillée est parfois utile. Aïcha qui voulait être écrivain public.
Antigone. Un cours d’arabe. Skate en salle. Un travelling qui mélangeait Malher avec le chant d’Aïcha. Chassés croisés.
On avait diffusé J’m’excuse dans le centre social.
C’était le ramadan. L’heure décalée.
Les nuits blanches de Martine, successives. Et Guy qui s’endort en dérushant.
Premier following avec Didier. Il descend l’escalier, après être monté pour le porte à porte.
6 écrans et plus
La chinoise / Godard :
elle – Moi j’en souffre et je ne suis pas la seule.
lui – Soit, mais à quoi ça sert d’aller tuer des gens si tu ne sais pas ce que tu feras après, si tu ne sais pas quel…
elle – Mais on le sait Francis, ce qu’on va faire, après…
lui – Ah, alors, qu’est-ce que vous allez faire ? Moi je ne crois pas du tout que vous le sachiez… je crois…
elle – Mais non, mais…
lui – Je crois seulement que le système actuel vous est odieux,
et je crois que vous êtes terriblement impatient d’en finir avec lui.
elle – Il ne nous est pas odieux, il est mauvais.
lui – Oui ! et bon !





