il y a du futur

Dans la cité scolaire du futur, la cité scolaire idéale, il y a des escalators, plus besoin de faire d’efforts.
Il y a le coin plage, avec palmiers et beach volley.
Il y a le coin shopping. Des restos de cuisine du monde. Il y a trois salles de sports. Deux terrains de football. Deux terrains de rugby, et plein d’autres équipements sportifs.
Il y a des écrans tactiles dans toutes les salles et puis des écrans géants, pour parler avec des profs du monde entier. Par exemple, si on étudie l’anglais, on peut parler avec des profs anglais, ou américains.
Il y a des ordis portables pour tous les élèves, ce qui fait que tous les élèves malades peuvent suivre les cours depuis chez eux.
Ou alors il n’y a ni surveillant, ni professeur, ni CPE. Ni contrôle, ni devoir. Il y a escalator et tapis roulants. Un emploi du temps génial. Il y a des appartements gratuits sur le campus, pour les élèves, et puis la cantine gratuite, digne d’un resto étoilé.

il y a, à la cité scolaire

Il y a une flaque d’eau sur le toit, il y a des arbres sans feuille et des arbres fleuris. Il y a des amoureux dans les couloirs, et aussi sous les escaliers. Des élèves sur le trottoir qui fument. Il y a grève aujourd’hui. il y a des raviolis. Le midi, c’est resto pédagogique, c’est possible. Des élèves qui font à manger. Rires. Il y a vingt cinq couverts. Il y a les mouettes qui rient pour nous accueillir le matin. Il y a des longs silences et des biscuits. Il y a des faux bébés. Il y a des pains au chocolats. Il y a le journal à la cantine. Il y a Martine qui arrive. Il y a Martine qui a les mains gelées, parce qu’elle a filmé une classe dehors. Il y a Guy qui va arriver. Il y a des Godots, des Antigones, des couloirs magnifiques. Il y a un couloir de couleurs. Il y a des confettis géants peints sur le sol et un jardin d’arts plastiques avec des fleurs en plastique, jaunes. Il y a Alister, Joris, et puis Greg, on les verras jeudi. Il y a Gary et Hervé. Il y a le hip hop, le break, et tout.

première journée

Fin de la première journée à la Cité scolaire de Saint Nazaire. Journée chargée d’interventions, de découvertes et de rencontres. C’est grand et les potentialités paraissent infinies.
Repas au self avant de repartir à l’hôtel. Chacun vers les bouts de boulots que la journée nous laisse : ici des montage, là la préparation des plannings de la semaine, et puis le blog…

utopie, utopies

Utopie, utopies.
On a interviewé trois membres de l’association qui s’est constituée autour du cinquantenaire de la cité scolaire. Deux anciens prof, et une prof qui y enseigne encore. Créer cette association pour les cinquante ans, et, disent-ils pour préparer le centenaire ! Commencer à écrire cette histoire, avant qu’il ne soit trop tard, commencer a réunir des archives, monter une expo qui tourne dans Saint Nazaire, et tout.
Le passé de la cité scolaire, c’est son origine, dans les années cinquante, dans l’envie de donner des chances de réussite à chacun, quels que soient l’origine sociale, la fortune, le sexe… donner une chance à chacun en proposant des classes de sixième et cinquième au cœur d’une cité où toutes les orientations sont possibles, et où le choix d’orientation se fait après deux années d’observation. Donner à chacun la chance de choisir soi-même son avenir, en fonction de ses capacités, de son travail, et de rien d’autre.
Une belle utopie.
L’histoire de la cité scolaire, ça passe aussi par les grands mouvements sociaux, par les grandes mutations des ces cinquante dernières années, par des avancées et des reculs, par des changements de pédagogie, d’architecture, d’éducation, d’objectifs, et tout.
C’était une rencontre passionnante, parce que, à chaque instant, derrière chaque propos, pointait une utopie, un rêve, un espoir, un outil, une idée pour construire une société juste et égalitaire. Un passé pour un futur. Il y a cinquante ans. Dans cinquante ans. Écrire les cent ans de la cité scolaire, les cinquante passé et les cinquante à venir. Des montagnes d’utopies. Merci.