dindons, poules, mouettes, et tout

On a fait les quatre questions dans une classe qui se passionne pour les oiseaux et gallinacés. Enfin, on peut pas vraiment dire ça. En fait, Flora a dit vous avez dans chacune de vos réponses, une liberté totale. Vous pouvez répondre n’importe quoi. Soyez drôles !
Et du coup, plein de poules, de dindons, de mouettes ont fait leur nids dans leurs réponses :
– Qu’est-ce que vous changeriez, dans la cité scolaire ? Des dindons et des poules dans la cour.
– Qu’est-ce que vous changeriez dans le monde ? Les mouettes qui seraient les rois du monde.

C’était une classe extrêmement vivante et dynamique qui a participé joyeusement, avec des glissement de surréalisme. Il faut dire aussi qu’en ce moment, en cours de français, ils travaillent sur l’absurde.

dans cette peau rebelle

Jour 4. Jeudi. On va de classe en classe à toute vitesse, mais on trouve le temps de rencontrer, discuter, découvrir.
On a fait Antigone dans le studio audiovisuel. C’est un sacré décor. Bleu improbable. C’est le nom de cette couleur. Bleu d’incrustation vidéo. Bleu improbable.
Antigone joue le jeu, même si c’est pas facile, en une heure, de se glisser dans cette peau rebelle.

Le protocole

Dans les classes, à la fin, quand on a un peu de temps, on fait la carte blanche photo : inventez un protocole, un cadre, une règle du jeu pour une photo, et Flora prend la photo.

Les premières S de ce matin ont proposé un beau protocole solidaire : on fait une ligne, tous à la hauteur de Marine, qui est la plus petite.

Non, je ne me tairai pas !

Antigone a seize, dix sept, ou peut-être dix-huit ans. Antigone regarde la caméra, l’objectif, droit devant, et dit :

Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m’y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c’est tout de suite qu’il faut choisir. Vous dites que c’est si beau la vie. Je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre. Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents, son petit lambeau de bonheur ? dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?