“Ecouter est une attitude du coeur, un désir authentique d’être avec l’autre qui attire et guérit à la fois.”

On avance: jeudi et vendredi. C’est le montage de la deuxième partie du spectacle. On recommence, on recommence les mêmes scènes qui progressent. Cela demande beaucoup de concentration à nos ami.e.s Turbulents mais le travail est là et on garde une ambiance de travail détendue et volontaire.

Il y a des moments poétiques. Ce n’est pas facile la poésie, c’est une question d’équilibre. Il y a des moments drôles. C’est n’est pas facile l’humour, c’est une question d’équilibre. Il y a des moments plus sombres. C’est pas facile non plus. Tout cela, nous donnera, on le souhaite, un spectacle à l’image de nos rencontres aux chapiteaux: intenses, complexes, sincères, infiniment humaines et entières en tout cas.

On se faisait la réflexion à soi-même hier soir en rentrant: c’est bien cela qui se passe aux chapiteaux, on lie des relations qui semblent plus vraies, plus dans la vie, plus dans la terre et faire, parfois, la transition parfois avec, par exemple, un pot de première très institutionnel  et formelle demande une réadaptation et nous force à nous demander si nous n’aurions pas à réfléchir sur nos comportements dans le milieu culturel: pourrions-nous être plus simples et plus authentiques?

Parce qu’on est trop nombreux pour être parfaits…

On parle beaucoup des Turbulents, d’HVDZ et de la création mais on parle plus rarement de toute l’équipe qui travaille tous les jours pour les Chapiteaux. Ils ne sont pas sur scène mais sont indispensables à l’équilibre du lieu. Nous n’avons pas encore réussi à tou.te.s les prendre discrètement ( ou moins discrètement) en photo mais on vous présente pour le moment:

MANON: jeune stagiaire fraichement arrivée.

LILIAN: stagiaire également mais en reconvertion professionnelle

LAURENT: éducateur permanent

NADIA: chef éducatrice

GUENOLE: éducateur-clown

REMI: couteau-suisse

FRANCK: chef cuisinier

RUDY: régisseur

Enfermement…

Pour échapper à toutes ces formes d’enfermement, rien ne nous empêche de cultiver un jardin secret pour s’ébattre hors de la contrainte sociale, sauf que, bien entendu, ledit jardin demeure notre réalité, et sûrement plus encore que la réalité partagée avec nos plus ou moins semblables, un jardin bien protégé, fermé de toute part, protégeant quelque recoin secret propre à notre structure : un enclos dans l’enclos.