chantiers nomades (10)

Howard a repris l’avion pour Toronto. Ce matin yoga et dernières improvisations. Et cet après midi montage. Dernier jour pour Marie Lis. Retour de Marion qui ne sera pas là demain main mais sera bien présente pour le présentation vendredi à 14H. Dimanche on part à Aubusson. Hier a eu lieu une journée de travail à Dunkerque avec Maggie et les médiateursTrices du Bateau Feu. Pour l’organisation du joli mois de mai. Il tombe des coccinelles d’Asie qui ont colonisé le Nord Pas de Calais depuis plusieurs années. Hier on a demandé à chacun s’il avait quelque chose à dire à sa brique, ce qu’il aurait à lui raconter, demander, reprocher… Puis on a fait quelques improvisations à nouveau. Aller jusqu’au bout de sa force. Physiquement au métaphoriquement. Puis on a repris la danse des Dames et le trio doux. Belle journée de travail.

C’est pas parce que…

C’est pas parce qu’on aime, qu’on ne souffre pas.
C’est pas parce qu’on souffre, qu’on n’aime pas.
C’est pas parce qu’on est comédienne, qu’on ne peut pas danser.
C’est pas parce qu’on est danseurSE, qu’on ne peut pas parler.
C’est pas parce qu’on n’a pas reçu de raclées, qu’on ne peut pas comprendre la violence.
C’est pas parce qu’une femme se couvre d’argile, qu’elle devient un homme.
Ce n’est pas parce qu’il pleut, qu’il ne faut pas aller au charbon.
C’est pas parce qu’on est mouillé, qu’on est une poule.
C’est pas parce qu’on s’appelle Angelica, qu’on est un démon.
C’est pas parce qu’on saigne, qu’on souffre.
C’est pas parce qu’on souffre, qu’on saigne.
C’est pas parce qu’on boit du lait de soja, qu’on se nourrit bien.
C’est pas parce qu’on seulE, qu’on est faible.
C’est pas parce qu’on est grossier, qu’on n’est pas sensible.
C’est pas parce qu’on s’appelle Jean, qu’on rit.
C’est pas parce qu’on pleure, qu’on s’appelle Jean.
C’est pas parce qu’on est nomade, qu’on ne peut pas aller au chantier.
C’est pas parce qu’on est nu, qu’on est vulnérable.
C’est pas parce qu’on lit Angelica Liddell, qu’on ira au Mexique.
C’est pas parce qu’on aime Angelica Liddell, qu’on aime Sophie Calle.
C’est pas parce qu’on sent des choses, qu’on arrive à les faire passer.
C’est pas parce que ça parle des femmes, que c’est féministe.
C’est pas parce qu’on mord les coins de table, qu’on aime.
C’est pas parce qu’on aime, qu’on mord les coins de table.
C’est pas parce que tu fais des fiches, que t’es policier.
C’est pas parce tu chantes, que t’es heureuxSE.
C’est pas parce que tu es heureuxSE, que tu chantes.
C’est pas parce qu’on se frotte les mains, qu’on est innocent.
C’est pas parce que c’est des années 70, que c’est féministe.
C’est pas parce que c’est féministe, que c’est des années 70.
C’est pas parce qu’on est une femme, qu’on est forcément féministe.
C’est pas parce qu’on est un homme, qu’on ne peut pas être féministe.