
Aimer si fort…(journal des répétitions)
Et moi non plus je ne le dis pas.

Petit à petit, le plateau de l’hippodrome de Douai nous livre ses secrets
On a répété comme des braves toute la journée. Il faut à la fois répondre (c’est bien sûr normal, nécessaire, indispensable pour la relation avec les personnes) à mille sollicitations de rencontres, d’interviews, de discussions avec les publics… des étudiants, des lycéens, des spectateurs. Difficile de tout raconter. Ce matin remise en forme (yoga) et danses. Repas, vers 13h. Amédée qui fait un service civique à l’hippodrome s’était mis à notre disposition pour nous accompagner et faciliter notre séjour à Douai. Aujourd’hui Amédée a été affecté à une autre fonction. On a appelé Gilbert, notre bon administrateur, qui a passé sa journée avec nous au théâtre pour nous prêter main forte. Il a réchauffé les plats, amoureusement préparé par la maman de Bud qui travaille au service culturel de Bruay Labuissière. On est nombreux à table. Une petite vingtaine. Ça ressemble à un banquet au quotidien. Cet après midi, on a revu avec Gilbert et toute l’équipe, très précisément, les délais, et les heures des filages et des représentations des deux semaines à venir. On est amené à faire des représentations dans l’après midi avant la première pour des amis qui ne pourront pas venir le 6, 7 et 8 novembre 2013. Les soirs de création d’ Aimer si fort commencent à se remplir. Il faut faire vite pour réserver. Ça nous aide à nous faire une idée des salles auxquelles nous allons nous adresser. On a bien avancé aujourd’hui mais la fatigue commence à se faire sentir. Il va falloir être prévenant et protéger les corps. Se ménager des plages de détente, de repli. On a revu les rythmes et le programme de travail. Ce soir, on a retravaillé la moitié du spectacle, et pris nos marques, avec un peu plus d’assurance qu’en début de semaine.
1024 Briques. 2,5 kg par brique. 2 560 kg de terre cuite.

Ainsi je pourrai errer comme les ombres.

Le numéro 02758 était écrit sur le bras de Paulina.

Les enfants chantent ça avant de commencer à jouer.

J’entends des coups de feu, et même des grenades qui explosent.

Et je ne défendrai que l’innocence des fous.

Mais je ne vais quand même pas demander pardon pour la solitude.

