Gants de boxe et Amitié

« Avant j’avais une meilleure amie, elle a déménagé. Elle est devenue ma pire ennemie. J’en suis venue à la pousser un jour qu’elle était sur ses rollers. Elle ne me manque pas, je ne la vois plus. C’est une expérience qui m’a fait un peu mal. Être amie c’est pas facile, y’a des hauts et des bas.
J’ai 3 grandes sœurs elles sont toutes allées au CAJ, une est animatrice. Moi j’ai choisi d’y aller pour apprendre à connaître de nouvelles personnes. Là je me suis fait de nouvelles amies. Je ne suis jamais seule. Je me confie à mes amies, sur tout, des bêtises, des mensonges. Faut surtout pas que ça s’arrête, on peut pas vivre tout seul.
J’aimerais plus tard avoir un travail, beaucoup d’argent. Vivre au bord de la mer. C’est relaxant, tu vois loin, tu peux crier, courir, chanter très fort. »

Première répétition sur le plateau de la fabrique théâtrale. On déroule.

Après le travail à la table du matin avec les textes, l’après-midi est le moment de la première répétition sur la plateau. On déroule tout dans l’ordre, vidéos, textes, danses, pour avoir une vision d’ensemble. Ensuite, on prend un temps pour revenir sur la danse de la fin. Les textes on y reviendra demain, il faut d’abord que chacun puisse avoir un peu de temps (ce soir à la maison) pour les apprendre. Mais quand la journée est finie, même si tout le monde est fatigué, les quinze jeunes du CAJ d’Annequin demandent à rester encore un peu, ils aimeraient revoir la vidéo qui avait été tournée sur le terril. Alors, on rallume le vidéo-projecteur et tout le monde se rassoit pour regarder. Et puis hop, fin de journée, il faut bien. À demain. Le film-spectacle Close-To-Me-Culture-Commune, c’est à Loos-en-Gohelle, ce vendredi 12 avril (faudra être prêts). Ça jouera deux fois, à 16h et à 20h.

Retour à Loos-en-Gohelle. À table.

Retour à Loos-en-Gohelle. Tout le monde est au rendez-vous. Dès 10h, à l’arrivée des jeunes du CAJ d’Annequin, on se met à la table, pour travailler sur les textes et répartir les interventions de chacun dans les séquences du futur film-spectacle. À 10h30, on s’aperçoit qu’on n’a pas pris le temps de boire un café ou un jus de fruit pour fêter la reprise et le premier jour de cette deuxième semaine (après celle du 11 au 16 février), alors on fait une petite pause, mais on se remet vite au travail. Tout le monde est impatient de retrouver les textes. On lit, on parle beaucoup, on explique aux « quinze d’Annequin » comment va se passer cette semaine, ça va aller vite jusqu’à vendredi. Tout le monde est sérieux. Vers 11h, on leur précise : « Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! » Et là, il y a juste une petite voix pour dire : « On n’a pas de question, c’est parce qu’on comprend vite. » Et le travail reprend. À table, jusqu’à l’heure du déjeuner.

Sortie de veillée – Prendre son envol

« À la sortie de la représentation de la veillée du Perche. »  Mars 2019. Réalisation : Guisane et Morgan.

Et vers le site de la radio, avec toutes les émissions – et autres moments de la veillée – à (ré) écouter  :
https://audioblog.arteradio.com/blog/134615/podcast/135393/sortie-de-veillee#
Réalisations : Morgan, Guisane, Lucile.

Galerie de sourires de veilleurs d’ici.

Voici les minis veilleurs d’ici et les grands.
Et on n’oublie pas Sophie et Laura-Madeline qu’on n’a pas eu en photo !
Et on remercie aussi fort Valérie, Marjolaine, Olivier, Lola et Jean Claude !

Merci pour ce cadeau !

Merci à HVDZ pour ce cadeau, car cette Veillée est un cadeau, si précieux !
Merci aux veilleurs d’ici de s’être investis, avec le doute du départ, et la conviction et l’enthousiasme de la suite !
Merci aux 4 danseurs, circassiens et musiciens qui ont su déployer leur énergie et leur art sans compter tout au long de ces 2 semaines !
Chacun a pu s’approprier ce projet et en faire le sien, ce fut une aventure collective faite de tant de petits bouts personnels, intimes, sensibles au détour de chacun des rendez-vous par petits groupes.
Une rencontre heureuse et vive entre tant de personnes d’ici et là-bas, et entre personnes d’ici et d’ici.
Merci à tous ceux qui ont ouvert leurs portes, qui ont eu le courage de se dire, le plaisir d’être curieux, le cœur à découvrir l’autre.
Sophia, veilleuse d’ici.

Salle de l’étoile aujourd’hui.

Comment un espace peut-il se charger et se décharger en si peu de temps de tant d’émotions ?
Que restera-t-il dans ces murs de cette Veillée ?
Aujourd’hui entrer dans la salle de l’étoile n’avait pas la même saveur et pourtant…
Une petit néant, plus personne, plus de bruits, plus de chaises, plus de musique, plus de gens qui dansent, plus d’images qui racontent… une concrète impression de vide, et pourtant…
Et pourtant, c’est en moi, je ne me sens pas seule, je ne me sens pas vide, ils sont quelque part en moi ces instants, ces échanges, ces pépites, ces larmes, ces rires, ces éclats de vie, ces rencontres.
Alors oui cette salle est vide aujourd’hui et je suis seule à l’intérieur mais je ne suis plus tout à fait la même.
En sortant, je croiserai dans Mondoubleau, Mr Bontemps Marcel, il ne me connaît pas mais moi, je l’ai vu dans le film spectacle, j’ai l’impression de le connaître, tendresse.
Je le croise, lui souris et voilà que cette impression me regagne, je ne me sens pas seule, notre contrée a un nouveau goût, sourire.
Sophia Veilleuse d’ici.

C’est pas parce qu’on a envie de rentrer que c’est facile de partir.

Après 3 représentations, guère plus de 3 heures de sommeil et presque autant de trajet jusque chez moi, que reste-t-il de cette veillée ?
La soupe du dimanche soir se partage de nouveau en famille mais avec du pain des Beauvais, des rillettes et du fromage de chèvre.
Il y a l’envie de raconter, mais par quoi commencer. Le récit est décousu, je mélange les histoires. Un cirque arrivé par hasard autour d’une marre, un trompettiste dans les arbres, un homme qui flotte au-dessus des champs, juste sur un fil, la radio qui fait passer plus vite les heures de montage, des caves au milieu des champs et le Koala que j’aurai pu regarder mille fois sans me lasser.
J’essaie de montrer des cartes pour expliquer le vide et les distances, la présence et la proximité. J’énumère des prénoms en survolant les photos du blog. Est-ce que regarder un morceau de film racontera mieux ? Pas sûr.
Je ramène une valise pleine de fringue sales, un sacré manque de sommeil, l’envie de ré-inventer les relations qui s’essoufflent, un tract froissé au fond d’une poche, rescapé des portes à portes.
Demain matin, je reprendrai mon beau vélo rose pour aller vivre d’autres choses en laissant cette veillée derrière moi. Je roulerai vite, parce que je reviens plus légère même si la nostalgie du départ me pèse un peu.
Ces 15 jours m’ont portée, un peu plus haut.
Merci.
Une veilleuse pas tout à fait rentrée chez elle.

Dès l’aube et à l’heure d’été, pour dire au revoir à la veillée du perche.

Merci encore à tous pour l’accueil à Saint-Agil plus Arville plus Oigny plus Souday plus Saint-Avit plus Mondoubleau plus Cormenon. Départ dimanche matin très tôt, sinon, on n’aurait pas réussi à quitter tout ces gens si accueillants. (Ah, les beaux moments vécus pendant cette veillée.) Merci à Fanny pour le voyage à l’aube, de Mondoubleau à Vendôme, dans le camion orange.

Départ de Mondoubleau, de nuit.
À l’heure ou rougit la campagne, nous sommes partis.
Arrivée à la gare de Vendôme, de jour.