Patois, pas moi

À l’atelier peinture, Hervé, Maggie, Didier et Céline rencontrent Myriam, Denise, Marianne, Marcelle et Lisa. D’habitude elles sont plus nombreuses, 11 ou 12 en règle générale, la plupart viennent ici depuis 30 ans. Aujourd’hui elles réalisent des collages. Lisa est la femme du cuisinier du restaurant l’Univers, elle vient d’Afrique du Sud et a rencontré son mari en Angleterre. Ils ont vécu cinq ans en Angleterre, puis six ans en Afrique du Sud avant d’arriver ici, à Grand Fort: « ça fait un choc tout de même », nous déclare Lisa. Mais elle apprécie vivre ici où les gens sont très ouverts, dit-elle. Elle aime balader son chien, un caniche sud-africain, le long du chenal. Elle  a trouvé beaucoup de solidarité auprès des mamans de l’école, et est impressionnée  par toutes les activités gratuites proposées aux enfants, contrairement à l’Afrique du sud ou l’Angleterre. Denise nous raconte qu’elle aime chanter en patois  à ses petits-enfants, dans « son parler » dit-elle. Un jour un de ses petit-fils lui a demandé dans quelle langue elle parlait. Elle lui a répondu: »Mamie parle en patois ». Et lui de rétorquer: « Et pourquoi tu parles pas moi? »

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