extrait du texte (publié sur le site d’AutresParts/Artsfactories) de J. Livchine proposé à Libération

… Le centre de gravité de la Culture en France a bougé, les grandes institutions semblent pour la plupart figées et n’arrivent pas à épouser les nouvelles démarches d’art relationnel, d’art contextuel, de bottom up ( L’Art qui part des habitants )…
… Il y a un microcosme théâtral qui tente de résister, mais les créations d’auteurs à l’ancienne sont dépassées, maintenant c’est toute la ville que l’on met en scène, il ne s’agit plus de s’adresser à un petit public d’abonnés mais à la cité toute entière. Pendant 40 ans on a essayé d’attirer le non public à l’intérieur des salles de spectacle, le résultat c’est un public un peu fossilisé et vieillissant qui forme le bataillon des abonnés, même si les statistiques disent parfois le contraire, grâce aux sorties scolaires.
Il semblerait que la nouvelle ministre de la culture ait pris conscience de cette immense vague de fond qui est en train de bouleverser la carte de la création artistique, il semblerait que ses préoccupations se dirigent vers les gens plutôt que vers le public traditionnel.
Si c’était vrai, ce serait un inattendu et immense changement de paradigme, et il faudrait s’en réjouir, et faire en sorte que les 2 milliards du Ministère de la Culture puissent servir aussi de stimulant et d’engrais à toute cette nouvelle culture de territoire et d’espace public, cette culture des interstices, des abris inventifs, qui foisonne dans nos Régions dans nos villes, dans nos campagnes…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.