Ricard/Whisky – Serge Doré/Gervais Martel – Toulouse/ Mazingarbe

Aujourd’hui, rendez-vous pour le tournage au briquet du chevalet. Paulo, nous accueille, le repas du midi est fini. Aujourd’hui c’était hachis de cheval et pommes chips. Y’a une grande télé allumée avec des clips en boucle. Il fait tout pour nous arranger : Faut éteindre la télé ?
Il y a Daniel, le réalisateur, et y’a aussi Julien qui tient la perche, Sandrine qui fait la scripte et Catherine qui tient le fil. Ceux qui vont jouer cet après-midi c’est Guillaume, Jean-Christophe, Hervé et Marie. Hervé il a une seule phrase mais il la dit vachement bien, dit Marie. Guillaume et Jean-Christophe jouent des frères, l’un est parti à Paris et l’autre est resté dans la région près de leurs parents. Marie, elle fait la serveuse, alors elle doit faire un stage accéléré avec Paulo pour apprendre à servir les demis. Il lui demande de servir un Ricard et elle sert un whisky. Paulo la surnomme Cosette.
On commence à tourner et les habitués commencent à arriver, pas trop étonnés de nous trouver là, ils font attention à pas nous déranger, ils suivent notre travail, amusés.
Y’a un monsieur en allant au toilette, bah oui parce qu’on est dans le chemin, il s’arrête devant julien. « Vous savez, moi, tout le monde dit que je suis le sosie de Gervais Martel jeune » Et c’est vrai. « Et bah vous, vous êtes le sosie de serge Doré, trésorier du RC Lens » Ça on sait pas mais on veut bien le croire.

A 17 heures ça y est Daniel est content, un dernier plan sur Jean-Christophe qui fait des mots fléchés et les habitués dans le fond du bar qui tiennent leurs rôles.
On remballe le matériel, y’a un monsieur qui nous dit
« Bah merde hein ! C’est comme ça qu’on dit chez nous ! »
« Chez nous aussi c’est comme ça qu’on dit ! On vous verra à la veillée alors le 18 ! En plus vous êtes dans le film ! »
« Oh mais ça je m’en fout moi, l’important c’est que vous parliez du quartier, que vous en fassiez quelque chose de beau, surtout en ce moment, moi là, je suis en congé forcé du 22 décembre au 4 janvier, joyeuses fêtes ! Je travaille à l’usine AZF comme celle de Toulouse, mais Toulouse c’est la petite sœur nous c’est la grand-mère. J’ai eu deux copains morts à Toulouse, moi j’avais été en intérim là bas avant de revenir dans la région. Y’en a un il avait deux enfants le plus jeune avait un mois, l’autre trois enfants, le plus jeune 3 ans. Quand vous apprenez ça à la télé, vous imaginez ce que ça fait ? Alors bon, on se plaint pas nous, on se dit toujours y’a plus malheureux que nous, c’est ça qu’on dit tout le temps par ici… »

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