La relâche je lâche

Perte d’échelle
Total n’est pas seul
A hauteur de terre, il y a encore des gens
un village au creux des arbres

Veiller Mardyck après deux jours
c’est déjà réaliser qu’un village existe
encore et toujours
à se demander qui l’a vu naître et où exactement
rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme

des dunes hier sous les assauts des enfants
telle Annie qui s’y voit encore
son regard va loin, suivez son regard
un avion survole un terrain net, ras, lisse et glisse

depuis, rehaussement du sol
pour protéger usines de la mer
fumées, lumières, monstres nocturnes
l’automobiliste qui ne fait que passer succombe à l’étrange
le mystère fait rêver
la vitesse permet le songe, fugace
Le port comme décor
les vies humaines sans plus de terres, reléguées en coulisses

Portrait à Mardyck
changement d’échelle, changement de vitesse
la marche, le porte à porte, la rencontre
les souvenirs d’Annie convient les souvenirs de Martine
les dunes de Mardyck rappellent les dunes de Bray-Dunes
le sable est volatile, il gagne les esprits
il n’y a plus les mardyckois d’un côté, et nous de l’autre
seulement deux femmes qui partagent une âme d’enfant
Grandeur nature

Hier automobiliste
je me suis arrêtée
me perdre volontairement dans un village inconnu
A l’envers des usines, remettre mon regard à l’endroit
Comment vous parlez de Mardyck, sans vous parler d’é-moi ?

Une réflexion sur « La relâche je lâche »

  1. Je ne connaissais pas Mardyck, il faudrait toujours aller au delà des clichés. c’est beau comme dans un film de Kaurismaki

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