Plus près du pot de chrysanthèmes que du sachet de dragées

On reste deux bonnes heures avec Gérard Blanchard,  mardyckois depuis toujours, maire depuis 1989, mais travailleur avant tout insiste-t-il. Gérard était maraîcher, tout comme ses parents, il a toujours travaillé dans la terre et c’est toujours sa principale activité quand il a un peu de temps. Quand Usinor est venu s’installer en 1959, Mardyck était alors un petit village côtier comme tant d’autres, avec des exploitations agricoles, des troupeaux, des dunes…Gérard travaillait alors sur les terres familiales en aidant son père après l’école. Les cultivateurs se sont vu alors proposer l’expropriation, ont vendu leur terrains pour laisser la place aux usines. « Oui mais faut voir que c’est un métier très dur la terre, Usinor pensez vous employait 12000 personnes, et y’avait les congés, les comités d’entreprises, choses qui n’existaient pas chez nous, penses tu que les enfants ne voulaient pas reprendre les exploitations familiales. Il n’y a pas eu de problèmes avec les expropriations à l’époque, et puis avant on pouvaient vivre bien en exploitant 7 hectares, maintenant même avec 100 hectares, le cultivateur ne s’en sort pas et la femme doit travailler. C’est une évolution normale… » Gérard lui n’avait donc plus de terres à exploiter, il a travaillé encore 20 ans à « déboucher les chiottes », il conduisait les camions hydrocureurs pour la communauté urbaine. Aujourd’hui il est à la retraite, « plus près du pot de chrysanthèmes que du sachet de dragées », nous lance-t-il en riant.

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