Godot ou l’art de se mettre en colère

Didier explique: Godot ce n’est pas Dieu, ce n’est pas God, mais c’est sérieux. Godot, c’est la dispute, inévitable, quand on s’ennuie et qu’on attend, quand on traîne à table, les yeux perdus au fond de l’assiette, la tête dans les nuages, la solitude, vissée au coeur. Godot, c’est un néant, un étang, un rien, c’est maintenant, c’est après la guerre et les terreurs, le vide, béant, le vide vidé et le langage, troué, parce qu’à force d’avoir peur, on a même peur de l’autre. Godot, c’est un jeu, c’est du théâtre, c’est un arbre le long d’une route, c’est une histoire d’amour, tue, l’absence de deus ex machina, on filme, il y a la caméra. Didier donne la réplique. Chacun s’applique, s’emporte, s’empourpre et sort la voix. Avec leurs accents, leurs transitions, leurs attitudes, leurs passions, tous ont sacrément donné le ton…

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