A Châlons, on est parti en voyage…

Mardi. Départ 13h50 devant la salle de danse du Cnac, on charge la voiture de Didier avec les instruments de musique, mais c’est Hervé qui conduit avec Morgane pour co-pilote, Luis, Théo et Juan comme passagers, direction rive gauche au centre social Dunant.
Jonathan, Quentin, Stefan et Alastaire arrivent à leur tour sur leurs montures à deux roues, décollage immédiat.
On retrouve David et Diana qui s’occupent du secteur jeunesse, on explique ce qu’on fait et pourquoi on est là, et tout de suite tout le groupe de jeunes part se changer. C’est un groupe très dynamique, qui s’appelle le « Young Crew », deux garçons et douze filles, ils ne se  connaissent pas tous depuis longtemps, ils font de la danse africaine et indienne, du chant, de la salsa, du hip hop, du jump, du douggy, du chakaléwa on ne sait pas ce que c’est et du double dutch, ça c’est comme la corde à sauter mais avec deux cordes. Ils font tous tout mais chacun a sa spécialité, c’est comme nous dit Morgan.
Et on parle du cirque, Diana dit : « J’ai la chance de voir les étudiants du Cnac quand ils arrivent en 1ere année et de les voir partir avec un gros potentiel de dingue ». Elle aimerait que les jeunes aient plus de lien avec eux car les spectacles du Cnac sont vraiment très beaux, magiques, ils font rêver et donnent beaucoup d’inspiration aux jeunes.
On parle de souvenirs de cirque, Yasmina nous raconte que quand elle était petite, elle a vu un homme qui sautait partout sur un cheval quand il galopait, elle se souvient de massues, de diabolos et des assiettes qui tournent. Lucie se souvient d’une trapéziste qui chantait en espagnol sur son trapèze fixe, elle aime le trapèze volant et du coup elle dit qu’elle est partie en faire pendant les vacances avec le collectif de la bascule. Alicia parle d’une femme qui glissait, montait et s’enroulait sur un foulard elle a trouvé ça trop beau. Et Edmor lui se souvient de garçons sur des motos qui s’amusaient à tourner dans une boule en acier, il a eu peur pour eux, car ils allaient vraiment vite.
On arrive à destination quand la musique commence à retentir: Stefan à l’accordéon, Quentin à la grosse caisse, Théo au trombone. » On a besoin d’une grosse basse « dit Diana, et on tape des pieds et un et deux, et trois clap clap. Luis prend la basse et permet à tous les coeurs de battre en même temps,  la musique commence à retentir grosse caisse, accordéon, trombone, on respire ensemble, on danse ensemble. On entend hip hop et la musique s’accélère, les chorégraphies s’enchainent et on danse encore.
On danse les chorégraphies, les solos, les duos qu’on a répété la veille, passage 1 collectif, passage 2 trio, passage 3 solo et encore solo puis duo. Et après on ne s’arrête plus, improvisation, freestyle, acrobaties, sauts, mains à mains  pas de pause. La musique se déplace, les cordes à sauter tournent et nous voilà à essayer de rentrer dans la danse entre ces deux cordes, les voix, les corps, des sauts, on tape dans les mains et Chaima rentre roue, saut, passage au sol et feuille morte, suivie de Camille qui rentre souplesse arrière et salto, suivi  par la roue de Lucie. L’espace devient encore plus grand et tout le monde danse devant, derrière, à gauche, à droite, les portes s’ouvrent, il fait chaud, on transpire. il y a encore plus de monde autour de nous mais ceux qui n’ont pas pris ce vol restent spectateurs. On continue à danser, on rit, on applaudit. J’avais l’impression d’être au CostaRica  dit Stefan, Morgane était en Guinée, et moi au carnaval de Rio.
On recommence encore et encore, on applaudit, on essaye, on rit encore et encore on fait des groupes et on recommence pour que la musique ne s’arrête pas. Quentin a mal au bras mais continue à taper. Les musiciens sont toujours là, j’entends Beirut et on glisse, on saute, on danse, on ne se pose plus de questions mais tous ensemble on danse, même les musiciens dansent, ils se déplacent, je les vois en haut sur une chaise mais la musique ne s’arrête pas. On est parti en voyage, on ne voulait pas rentrer au Cnac, on voulait juste rester encore un peu là bas, au centre social Dunant, rive gauche à Châlons en Champagne.

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