Tu sais, c’est maintenant qu’on est presque sur le départ que je perçois entièrement la raison de notre présence. Je la saisis et pourtant je ne peux pas la dire, parce qu’elle n’a pas de nom ou bien, elle en a mille. C’est ce truc là, ce machin là qui circule, d’un humain à l’autre,d’un lieu à l’autre, d’une présence à l’autre ; qui prend tous les visages et toutes les formes et qui pourtant n’est jamais contenu, jamais capturé. Un cheval, un courant marin, ou le fameux battement d’aile. Un rubik’s cube, une boule à facettes. Il y a au milieu de nous cet impalpable que nous essayons de danser, que nous essayons de porter, que nous essayons de dire. Il se tient là, à notre hauteur, jamais plus haut, jamais plus bas, jamais séparé, mais toujours dans l’interstice, comme un petit animal planqué.
Tu sais, quand je dis NOUS, c’est NOUS + VOUS, pas uniquement nous.